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Mondial-2014 - Brésil: Pelé le roi pour toujours

Mondial-2014 - Brésil: Pelé le roi pour toujours

"Le plus grand joueur du monde est Di Stefano. Je me refuse à parler de Pelé comme d'un joueur, il était au-dessus de ça", a résumé l'ancienne star hongroise Puskas.

A l'heure du Mondial brésilien, il est impossible de ne pas évoquer le roi Pelé à la fois le footballeur et le Brésilien le plus connu de l'histoire.

Le roi est une légende vivante qui a dépassé le cadre de son sport. Tout a déjà été dit et écrit sur Edson Arantes do Nascimento. Mais comment ne pas rappeler encore une fois cette carrière sportive incroyable: trois victoires en Coupe du Monde dont la première à l'age de 17 ans en Suède, la dernière avec le chef d'oeuvre du Mondial mexicain en 1970 à la tête de la Dream Team du football. Des buts dans quatre Mondial. Plus de 1000 buts marqués (1281). Des titres et des distinctions collectives ou individuelles à la pelle. L'homme qui fait que le 10 est le 10...

Mais, Pelé c'est aussi des images de buts magnifiques, de gestes incomparables, du beau football alors que ses derniers dribbles remontent à 1977, date de sa retraite aux Etats-Unis où il était devenu l'ambassadeur-VRP d'un sport que les Nord-Américains ne connaissaient pas ou peu. Encore aujourd'hui, il est une star pour des gens nés bien après sa retraite et qui s'enthousiasment encore devant des images d'archives. "Je suis né pour le football, comme Beethoven pour la musique", résumait-il sans fausse modestie.

Alors, Pelé, ancien ambassadeur de l'Unicef, l'être parfait? Forcément pas... Et, comme toute star, il est l'objet de critiques à la hauteur de sa renommée. On lui reproche sa petite carrière politique avec ce poste de ministre des sports et "sa" loi, la loi Pelé, qui abolissait notamment la structure des transferts dans son pays. De ne pas avoir pris position contre la dictature militaire au Brésil, de manquer de sens critique envers la Fifa...

On l'accuse d'aimer trop l'argent et d'avoir souillé son nom avec des publicités pour toutes sortes des médicaments, de la peinture, des cartes de crédit, des éponges, des shampooings ou des supermarchés... On se moque de ses approximations et de ses gaffes, notamment le jour où il avait confondu le nom de Schweinsteiger avec Schwarzenegger. On raille ses tics de langage et même Luiz Felipe Scolari, l'actuel entraîneur de la seleçao, avait répondu à un tacle de Pelé sur le niveau de l'équipe nationale par un trait d'humour sur les prévisions souvent mauvaises du roi en football: "Quand il dit qu'une équipe va gagner, cette équipe se dit +Mon Dieu!+ (on va perdre)".

L'idole argentine Diego Armando Maradona, qui n'aime pas le côté consensuel de Pelé, a souvent égratigné le Brésilien qui est un des seuls à le regarder de haut. Les deux hommes échangent souvent des mots l'un sur l'autre par voie de presse, Maradona a notamment demandé qu'on "range Pelé au musée" en signifiant que sa carrière date d'un autre temps. Et pourtant, le commandeur, adulé au Brésil malgré quelques critiques, n'aura toutefois pas sa statue au Maracana où il a marqué son 1000e but. Une sculpture du roi devait bien être inaugurée pour le Mondial, mais sa réalisation s'est perdue dans le calendrier et la désorganisation politique brésilienne. Quant à un autre Pelé, il ne faut pas y penser car comme le souligne Pelé avec humour: "Mes parents ont fermé la fabrique".

pgf/fbx

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