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Kosovo: l'opposition s'unit pour écarter Hashim Thaçi du pouvoir

Kosovo: l'opposition s'unit pour écarter Hashim Thaçi du pouvoir

Trois partis kosovars d'opposition ont annoncé mardi avoir formé une alliance avec pour ambition de former une majorité au Parlement issu des législatives anticipées de dimanche au Kosovo et écarter du pouvoir le Premier ministre sortant Hashim Thaçi en place depuis 2007.

La Ligue démocratique du Kosovo (LDK), l'Alliance pour l'avenir du Kosovo (AAK) et l'Initiative pour le Kosovo, disposent d'une quarantaine de sièges au Parlement kosovar qui en compte 120, selon des résultats officiels après le comptage de plus de 94% des suffrages.

Selon ces résultats, le Parti démocratique du Kosovo (PDK) de M. Thaçi arrive en tête avec 35 sièges, suivi de la LDK avec 30 et du mouvement Vetevendosje (Autodétermination) avec 15 sièges. L'AAK de Ramush Haradinaj obtient 10 sièges.

"Nous avons décidé de présenter la candidature de M. Haradinaj au poste de Premier ministre", précise un communiqué conjoint de formations de l'opposition.

Tout comme M. Thaçi, M. Haradinaj est un ex-chef de la guérilla kosovare qui avait combattu pour l'indépendance du Kosovo, que cette ex-province serbe a proclamée en 2008.

Il avait occupé brièvement, en 2004, le poste de Premier ministre avant de démissionner et de se rendre à La Haye où il répondait d'accusations de crimes de guerre devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).

Il a été acquitté en 2012.

Pour gouverner, l'opposition doit obtenir le soutien des minorités auxquelles 20 sièges sont réservés Parlement, dix pour la minorité serbe et dix autres pour les autres minorités.

Autodétermination, troisième force politique au Parlement, n'a pas rejoint cette alliance, mais à salué la signature de l'accord de coalition.

"Il est désormais impossible que des partis d'opposition rejoignent Thaçi pour lui offrir ainsi un troisième mandat", a déclaré Albin Kurti le chef de ce mouvement ajoutant que le soutien de sa formation à cette coalition dépendrait de son programme.

Une fois le Parlement investi, la coutume veut que le président du Kosovo offre le mandat de former le nouveau gouvernement au chef du parti arrivé en tête (ndlr: M. Thaçi), mais rien ne l'empêche de désigner un autre candidat.

ih-mat/cn/bir

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