Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Irak: 35 morts dans une vague d'attentats et des violences

Irak: 35 morts dans une vague d'attentats et des violences

Au moins 35 personnes ont été tuées en Irak lundi dont 28 dans un double attentat dans le nord du pays, où les attaques de jihadistes se sont multipliées ces derniers jours, soulignant l'impuissance des forces de sécurité.

L'Irak renoue avec les niveaux des violences de 2008, quand le pays sortait à peine d'un conflit confessionnel ayant fait des dizaines de milliers de morts, après l'invasion américaine de 2003.

L'explosion d'une bombe suivie d'un attentat suicide au camion piégé a fait 28 morts et 148 blessés à Touz Khourmatou (nord). Le double attentat visait un point de contrôle de la police près du siège local de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), le parti du président irakien Jalal Talabani, selon un responsable local, Shallal Abdoul, qui a précisé que les dégâts étaient "importants".

Un autre attentat suicide à la voiture piégée contre un point de contrôle de l'armée a tué deux soldats et en a blessé cinq à Baqouba, au nord de Bagdad, tandis que deux personnes sont mortes dans des attaques dans la capitale, selon des responsables.

A Mossoul enfin, à 300 km au nord de Bagdad, l'explosion d'un camion-citerne piégé près d'une position de l'armée a tué trois soldats et en a blessé 13 autres, selon un lieutenant-colonel de police et un employé de la morgue.

La veille, 18 personnes avaient été tuées dans un double attentat près des locaux de l'UPK et d'un bâtiment des services de renseignements à Jalawla, au nord de Bagdad.

Une voiture piégée avait d'abord explosé, puis un kamikaze avait fait détoner sa charge dans les locaux de la formation kurde.

Le puissant groupe ultra-radical Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) a revendiqué ce double attentat dans un communiqué publié sur Twitter, affirmant qu'il avait été mené par deux kamikazes, un Egyptien et un Kurde irakien.

L'EIIL a lancé depuis jeudi de multiples attaques en Irak, dans ce qui apparaît comme une démonstration de force.

Samedi, ses combattants sont parvenus à prendre en otages des centaines d'étudiants de l'Université d'Al-Anbar, à Ramadi (100 km à l'ouest de Bagdad). La totalité des otages a été libérée après un assaut des forces spéciales et une journée de violents affrontements sur le campus. Au même moment, d'autres hommes de l'EIIL menaient un assaut meurtrier contre la police à Mossoul.

Et jeudi, les jihadistes, à bord de dizaines de véhicules dont certains étaient équipés de canons anti-aériens, ont attaqué la ville de Samarra, à 100 km au nord de Bagdad, avant d'en être chassés par l'armée au prix de violents combats ayant fait des dizaines de morts.

L'EIIL, qui a pris début janvier avec des membres de tribus hostiles au gouvernement le contrôle de Fallouja et de certains quartiers de Ramadi, jouit dans cette région d'un certain soutien des milieux sunnites qui se sentent marginalisés par le pouvoir dominé par les chiites.

L'Irak est dévasté par les violences qui ont tué plus de 4.600 personnes depuis début 2014, selon un bilan établi par l'AFP sur la base de sources médicales et de sécurité.

str/wd/cco/emb/cbo

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.