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Le pétrole de l'ouest dans un pipeline près de chez vous

Le pétrole de l'ouest dans un pipeline près de chez vous
FORT MCMURRAY, ALBERTA, CANADA - NOVEMBER 2008: Aerial views of the mines of Syncrude Canada Ltd and Suncor Energy Inc, inlcuding one of Suncor's tailing ponds, with oil remains floating on it, as well as mine and refinery. Tar sands, or oil sands, are very dense and contain a form of petroleum The world's largest reserves of tar sands in Canada and Venezuela. Tar sands could equate to approximately two thirds of the total global petroleum resource. Until recently it was financially not viable to extract the oil from the sands, but new technology and rising oil prices have now made it viable. (Photo by Veronqiue de Viguerie/Getty Images)
Veronique de Viguerie via Getty Images
FORT MCMURRAY, ALBERTA, CANADA - NOVEMBER 2008: Aerial views of the mines of Syncrude Canada Ltd and Suncor Energy Inc, inlcuding one of Suncor's tailing ponds, with oil remains floating on it, as well as mine and refinery. Tar sands, or oil sands, are very dense and contain a form of petroleum The world's largest reserves of tar sands in Canada and Venezuela. Tar sands could equate to approximately two thirds of the total global petroleum resource. Until recently it was financially not viable to extract the oil from the sands, but new technology and rising oil prices have now made it viable. (Photo by Veronqiue de Viguerie/Getty Images)

Le projet d'oléoduc pour transporter le pétrole de Fort McMurray jusqu'au Québec et au Nouveau-Brunswick crée bien des inquiétudes.

Un reportage de Danny Braün

à Désautels le dimanche

L'Alberta est assise sur une richesse qui lui donne bien des maux de tête. Et une bonne partie du remède se trouve au Québec et au Nouveau-Brunswick.

Après avoir exploité à fort coût - tant économique que sur le plan de l'environnement - ses sables bitumineux, l'Alberta tente de faire sortir son pétrole de la province.

S'il se concrétise, le projet de l'oléoduc de l'est, construit par TransCanada, transportera 1,1 million de barils de pétrole brut par jour vers le Québec et le Nouveau-Brunswick.

Ce pétrole brut n'est pas si brut qu'on le dit, puisque pour transporter le bitume extrait des sables bitumineux, il faut y ajouter des solvants chimiques et toxiques. Ce procédé le rendra plus liquide et permettra de le pomper jusqu'à Cacouna, au Québec, et Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick.

Ce liquide parcourra plus de 4500 kilomètres à travers les provinces de l'ouest, l'Ontario, le Québec et le Nouveau-Brunswick.

L'oléoduc sous son érablière

Fleuve, rivières, terres agricoles, zones résidentielles, communautés autochtones; tout ce qui se trouve sur le parcours de l'oléoduc de l'est - à un moment ou à une autre - sera perturbé par les travaux. Et si un déversement survient, c'est tout l'environnement qui pourrait être lourdement hypothéqué.

C'est le cas de la ferme laitière de Jacques Savoie, située à Saint-Raphaël-de-Bellechasse. Depuis six générations, sa famille vit des vaches et d'une petite érablière, une sucrerie comme dit M. Savoie, sous laquelle passera le pipeline de TransCanada.

Pour accéder à ses champs, TransCanada lui a envoyé un chèque de 1000 $ qu'il refuse toujours d'encaisser.

Avec les pétroliers, des risques de déversements

À une centaine de kilomètres au nord, le maire de Saint-André-de-Kamouraska, Gervais Daris, se tient fièrement à côté du vieux phare de bois. Tel un irréductible, il s'oppose fermement au projet, qui à son avis ne peut qu'être porteur de mauvaises nouvelles pour la région. Écoutez ses commentaires ci-dessous.