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Mondial-2014 - La justice se prononce sur la grève du métro de Sao Paulo

Mondial-2014 - La justice se prononce sur la grève du métro de Sao Paulo

La justice brésilienne se prononce dimanche sur la légalité de la grève des employés du métro de Sao Paulo, qui menace de perturber le coup d'envoi du Mondial de football dans la mégapole brésilienne.

Le Tribunal régional du travail de Sao Paulo se réunit en audience à 10H00 locales (13h00 GMT) pour décider si cette grève qui affecte depuis jeudi trois des cinq lignes du réseau est abusive, ou parfaitement légale.

"Indépendamment de ce que décidera le tribunal dans la matinée, nous autres, nous voterons à 14H00 en assemblée générale pour décider si nous poursuivons ou non la grève", a déclaré samedi soir à l'AFP une porte-parole du Syndicat des employés du métro.

Les grévistes ont menacé samedi de poursuivre leur mouvement pendant le Mondial s'ils n'obtenaient pas gain de cause.

Quitte à perturber sérieusement l'accès au Corinthians Arena où se jouera jeudi le match d'ouverture Brésil - Croatie, devant 66.000 spectateurs, la présidente Dilma Rousseff et onze chefs d'Etat.

"Tant qu'il aura de la force, le mouvement va continuer, et il est possible qu'il aille jusqu'à la Coupe du monde", a averti samedi le porte-parole du syndicat des employés du métro de Sao Paulo, Rogerio Malaquias, interrogé par l'AFP.

Les grévistes exigent un réajustement salarial d'au moins 12,2% et n'ont pas accepté vendredi la contre-offre de 9,5% faite par le gouvernement de l'Etat de Sao Paulo.

Leur mouvement a plongé la mégapole brésilienne de 20 millions d'habitants déjà habituellement surengorgée dans un indescriptible chaos jeudi et vendredi: jusqu'à 250 kilomètres de bouchons à l'heure de pointe, files interminables de paulistes aux abribus...

Et après l'accalmie du weekend, tout porte à croire que le cauchemar recommencera dès lundi au petit matin si la grève se poursuit.

Cette grève s'inscrit dans une vague de mouvements sociaux sectoriels, des chauffeurs de bus aux policiers en passant pas les vigiles des banques, qui ont pris récemment le relais de la fronde sociale historique de juin 2013, il y a juste un an.

En pleine coupe des confédérations de football, les Brésiliens étaient spontanément et massivement descendus dans les rues pour dénoncer la facture du Mondial et exiger de meilleurs services publics, prenant par surprise les autorités et la Fédération internationale de football.

Ces mouvements sociaux, alliés aux menaces de manifestations des anti-Mondial, sur fond de croissance économique au point mort, de vie chère et climat pré-électoral, mettent sous forte pression les autorités qui ont promis d'organiser "la Coupe des coupes".

Au milieu des soubresauts et revendications sociales, cette deuxième Coupe du monde organisée au Brésil --après celle de 1950--, prend forme, avec l'arrivée progressive des équipes.

Dimanche, trois nations majeures rejoindront le Brésil: l'Allemagne, l'Allemagne et surtout l'Espagne, tenante du titre.

Au lendemain d'un dernier match amical remporté face au Salvador (2-0) à Washington, les Espagnols sont attendus dans la soirée à leur camp de base de Curitiba (sud), cinq jours avant d'affronter les Pays-Bas, vendredi, pour le premier grand choc du mondial.

Les Italiens peaufineront eux leurs réglages lors d'un match amical face au club carioca de Fluminense, alors que la France, sans Franck Ribéry, contraint de renoncer au mondial, affrontera la Jamaïque à Lille. Avant de s'envoler lundi matin pour le Brésil.

pal-pga/lv/jcp

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