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Mariée contre l'avis de sa famille, une Pakistanaise survit à un crime d'honneur

Mariée contre l'avis de sa famille, une Pakistanaise survit à un crime d'honneur
AFP/Rizwan Tabassum

ISLAMABAD - Une Pakistanaise de 18 ans a miraculeusement survécu à la tentative de son père pour l'assassiner après s'être mariée contre l'avis de sa famille, a annoncé la police, samedi, au sujet de la plus récente attaque du genre dans le pays majoritairement musulman.

L'assaut commis mercredi s'est produit quelques jours après celui contre une femme de 25 ans, qui a été battue et lapidée à mort par ses proches pour avoir épousé un homme qui n'avait pas leur approbation.

Ces cas font partie des centaines de «crimes d'honneur» perpétrés chaque année au Pakistan contre des femmes accusées d'avoir déshonoré leurs familles en transgressant les règles sociales.

Ali Akbar, un agent de la police locale, a affirmé que le père de la jeune fille de 18 ans l'avait attaquée avec l'aide d'autres proches à Hafizabad, une ville conservatrice située à 200 kilomètres au sud-est de la capitale, Islamabad.

Selon M. Akbar, Saba Maqsood était amoureuse d'un homme vivant dans une ville voisine et s'est mariée avec lui la semaine dernière. Son père, Ahmed, l'a ramenée à la maison familiale en promettant de ne pas lui faire de mal.

Le policier a toutefois indiqué que les proches de Saba l'avaient battue et que, le jour suivant, Ahmed l'avait entraînée dans un endroit isolé pour la tuer.

La jeune fille a raconté aux autorités que ses deux oncles avaient regardé son père lui tirer une balle au visage, la mettre dans un sac en toile et la jeter dans un canal.

«Saba Maqsood nous a dit que son père et ses autres assaillants avaient assumé qu'elle était morte, mais qu'elle avait repris connaissance, avait ouvert le sac et était sortie du canal», a relaté Ali Akbar. La victime s'est ensuite rendue à une station-service où elle a mis le garde de sécurité au courant de ce qui venait de lui arriver.

«Nous fouillons différents endroits afin de capturer son père et tous ceux qui ont participé à l'assaut», a précisé M. Abkar.

La lapidation de la femme de 25 ans survenue le mois dernier a attiré l'attention sur la violence contre les femmes au Pakistan où, d'après les militants pour les droits de la personne, les coupables sont souvent acquittés ou écopent de courtes peines d'emprisonnement .

En vertu de la loi pakistanaise, les gens accusés d'avoir tué une femme peuvent voir les accusations être abandonnées si les parents de la victime leur pardonnent ou acceptent une somme d'argent appelée le «prix du sang».

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