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Irak: des jihadistes de l'EIIL s'emparent de l'université de Ramadi, des otages (police)

Irak: des jihadistes de l'EIIL s'emparent de l'université de Ramadi, des otages (police)

Des combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe jihadiste ultra-radical, se sont emparés samedi de l'université de Ramadi et ont pris des étudiants et des employés en otages, selon un responsable de la police.

Les hommes armés ont pénétré dans le bâtiment et ont tué les gardiens, a ajouté la source policière.

Des quartiers de Ramadi, à 100 km à l'ouest de Bagdad, sont aux mains d'insurgés, dont des membres de l'EIIL, depuis début janvier.

Les forces de sécurité ont encerclé l'université a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette démonstration de force des jihadistes intervient au lendemain de violents combats entre insurgés et forces de sécurité dans la province de Ninive, qui ont fait 36 morts, et deux jours après un assaut mené par des insurgés contre la ville de Samarra, où ils se sont emparés de quelques quartiers avant que l'armée ne reprenne la ville.

Les violences dans la province d'Al-Anbar, ont débuté fin décembre, quand les forces de sécurité ont démantelé un camp de protestation anti-gouvernemental près de Ramadi.

Peu après, des insurgés et des tribus hostiles au gouvernement, dominé par les chiites, ont pris le contrôle de quartiers de Ramadi et de la totalité de Fallouja, situées respectivement à 100 et 60 km de Bagdad, un développement inédit depuis l'insurrection ayant suivi l'invasion américaine de 2003.

Depuis, l'armée a repris la majorité de Ramadi, mais l'assaut contre l'université souligne l'impuissance des autorités à rétablir totalement leur contrôle sur la ville.

L'insécurité est l'un des problèmes majeurs de l'Irak, où les violences tuent chaque jour en moyenne plus de 25 habitants.

Au total, plus de 4.300 personnes sont mortes dans des attaques depuis le début de l'année, dont plus de 900 durant le seul mois de mai.

Les autorités imputent cette escalade à des facteurs extérieurs, au premier rang desquels la guerre en Syrie voisine. Mais diplomates et experts affirment que les violences sont surtout alimentées par la colère de la minorité sunnite, qui s'estime marginalisée et maltraitée par les autorités.

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