Le président français François Hollande a évoqué, vendredi l'enlèvement de jeunes filles "livrées à la violence sexuelle", en détaillant les souffrances infligées aux civils lors de la Deuxième guerre mondiale.
Lançant au Mémorial de Caen les cérémonies du 70ème anniversaire du Débarquement allié en Normandie, le chef de l'Etat a relié ce conflit aux violences d'aujourd'hui: "la guerre, elle est toujours là, encore, dans ce monde tumultueux, incertain et parfois menaçant".
"Et dans toutes les guerres, ce sont les civils qui payent un lourd tribut: lorsqu'ils sont utilisés comme boucliers humains", "lorsqu'ils sont victimes du terrorisme, lorsque l'on voit des enfants être des cibles, lorsque la guerre jette des milliers d'enfants sur les routes, lorsque des jeunes filles sont enlevées et livrées à la violence sexuelle".
"Et c'est parce que la France a elle-même vécu ces drames, qu'elle est solidaire des peuples qui affrontent encore en ce moment de telles épreuves", a poursuivi le président.
"C'est parce que la France a elle même connu la barbarie qu'elle fait son devoir pour préserver la paix partout, aux frontières de l'Europe comme en Afrique", a-t-il insisté.
Peu après le Débarquement, les femmes de Normandie ont commencé à se plaindre de viols commis par des soldats américains. Des centaines de cas ont été rapportés. Selon l'historien américain J Robert Lilly, auteur de la "La cachée des GI's", il y aurait eu 3.500 viols commis par des soldats américains en France entre juin 1944 et la fin de la guerre.
François Hollande a lancé deux opérations militaires pour tenter de mettre fin aux violences au Mali puis en Centrafrique. Il a par ailleurs organisé à l'Elysée le 17 mai un sommet visant à contrer le groupe islamiste nigérian Boko Haram, responsable de l'enlèvement de plus de 200 lycéennes à Chibok, dans le nord-est du Nigeria.
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