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Yémen: l'armée affirme avoir éliminé un demi-millier de combattants d'Al-Qaïda

Yémen: l'armée affirme avoir éliminé un demi-millier de combattants d'Al-Qaïda

L'armée yéménite a affirmé avoir éliminé, en cinq semaines d'offensive dans le Sud du pays, un demi-millier de combattants d'Al-Qaïda, tout en demandant de l'aide pour venir à bout de ce réseau qui a tué 14 soldats dans un nouvel assaut jeudi.

"Cinq cents membres d'Al-Qaïda ont été tués depuis le début, fin avril, de l'offensive dans les provinces de Chabwa et d'Abyane, dix autres ont été blessés et 39 capturés", a déclaré le porte-parole des forces armées, le colonel Saïd al-Faqih.

"Les pertes de l'armée s'élèvent à 40 morts et 100 blessés", a-t-il ajouté, dans le premier point de presse organisé par les forces armées sur l'opération lancée le 29 avril et destinée à déloger les combattants d'Al-Qaïda de leurs fiefs dans le Sud.

Le colonel Faqih a affirmé la détermination de l'armée à continuer ses opérations contre les éléments d'Al-Qaïda et de les "pourchasser dans leurs refuges".

Il a reconnu implicitement la complexité de la tâche face à ce réseau aux ramifications internationales, qui a profité de l'affaiblissement de l'Etat pendant la contestation du régime de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, pour mieux s'enraciner dans le pays.

Le colonel Faqih, a, dans ce contexte, aussi appelé les pays voisins à "aider le Yémen dans sa guerre contre le terrorisme qui, a-t-il dit, n'a pas suffisamment de moyens pour venir à bout de cette organisation aux ramifications internationales qu'est Al-Qaïda".

Selon des sources militaires, l'armée a réussi, en recourant notamment à l'aviation, à détruire pendant son offensive des camps d'entraînement du réseau dans le Sud et à perturber ses lignes d'approvisionnement.

Mais des combattants d'Al-Qaïda, qui ont survécu aux bombardements, ont procédé, selon des experts, à un repli tactique dans des zones montagneuses difficiles d'accès.

"L'armée ne restera pas les bras croisés devant les agressions perpétrées par ces groupes partout où ils se trouvent au Yémen", a assuré le porte-parole, quelques heures après une nouvelle attaque sanglante contre les forces de sécurité, attribuée à Al-Qaïda.

Quatorze soldats et un civil ont été tués en effet jeudi dans cette attaque contre un point de contrôle dans la province de Chabwa, dans le sud du Yémen.

L'attaque à l'arme automatique s'est produite près du village de Hauban à un point de contrôle tenu par l'armée et la police, a indiqué un responsable des services de sécurité.

Les assaillants ont saisi des armes avant de prendre la fuite, a-t-il ajouté.

Ce n'est pas la première fois qu'Al-Qaïda riposte à l'offensive de l'armée. Déjà le 24 mai, ses combattants ont lancé une attaque massive à Seyoun, ville du sud-est du Yémen, prenant pour cibles des QG militaires et de sécurité, l'aéroport et des administrations.

Au moins 15 soldats et policiers avaient été tués dans les combats déclenchés par l'attaque qui s'est produite aux confins de la zone concernée par l'offensive de l'armée.

Le réseau extrémiste avait alors réussi à évacuer ses blessés, et prouvé, selon les experts, que sa capacité de nuisance restait intacte.

L'attaque de jeudi est survenue quelques heures après un raid de drone qui a tué trois membres présumés d'Al-Qaïda qui se déplaçaient dans un véhicule à Wadi Abida, à l'est de Sanaa, selon une source tribale.

Les Etats-Unis sont le seul pays à disposer dans la région de drone mais ils ne reconnaissent que rarement les utiliser au Yémen.

Le recours aux drones est défendu à la fois par les Etats-Unis et le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi en dépit de dommages collatéraux, des civils ayant été tués par erreur à plusieurs reprises.

jj/mh/sw

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