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Venezuela: Air Europa et Aerolineas Argentinas acceptent une réduction des créances dues par l'Etat

Venezuela: Air Europa et Aerolineas Argentinas acceptent une réduction des créances dues par l'Etat

Les compagnies aériennes Air Europa et Aerolineas Argentinas ont accepté le remboursement par le gouvernement du Venezuela de dettes à leur égard en six échéances et en concédant des rabais sur les sommes dues, selon un responsable du secteur aérien vénézuélien.

"Aerolineas Argentinas a signé un accord avec le gouvernement mercredi. Auparavant, Air Europa avait déjà signé", a déclaré jeudi à l'AFP le président de l'Association des compagnies aériennes du Venezuela (ALAV), Humberto Figuera.

Fin mai, le gouvernement avait proposé de d'échelonner sur trois ans, avec des rabais au cas par cas, sa dette de 4,2 milliards de dollars contractée auprès de compagnies aériennes internationales, dont plusieurs ont réduit leur desserte du pays.

Air Europa réclame 160 millions de dollars aux autorités locales et Aerolineas Argentinas 50 millions.

En vertu du contrôle des changes en vigueur dans le pays depuis 2003, les compagnies aériennes sont contraintes de facturer leurs ventes en bolivares, la monnaie nationale inconvertible à l'étranger, le gouvernement s'engageant à leur verser des dollars en échange.

Mais face à la fonte de ses réserves en devises, l'Etat se fait de plus en plus tirer l'oreille pour effectuer ces remboursements.

La semaine dernière, quatre autres compagnies - Aeroméxico, Insel Air, Aruba Airlines et Tame - dont les créances accumulées approchent les 200 M USD, avaient déjà accepté des rabais allant jusqu'à 50% en échange d'un versement comptant, toujours pas effectué.

Insel (établie à Curaçao) et Aruba effectuent 80% de leurs opérations au Venezuela et la dette de l'Etat à leur encontre les a placées au bord de la faillite. Tame (Equateur) et Aerolineas Argentinas sont des compagnies publiques de pays alliés du gouvernement vénézuélien.

Les compagnies qui cumulent les plus grosses créances n'ont pas encore répondu à la décision du gouvernement du président socialiste Nicolas Maduro. On compte parmi elles American Airlines (800 millions de dollars), Copa (500 millions), Avianca (300 millions), Air France (270 millions) et Iberia (200 millions).

Il est aujourd'hui quasiment impossible d'acquérir des billets d'avion pour l'étranger au Venezuela à moins de disposer d'une carte de crédit étrangère sur un compte en dollars, ce qui n'est pas le cas de la majorité de la population, qui se trouve ainsi de fait isolée du reste du monde.

Au cours des derniers mois, Air Canada et Alitalia ont suspendu leurs vols vers le Venezuela et des dizaines d'autres compagnies ont réduit leurs offres de sièges de 15 à 75%.

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