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Mozambique: la Renamo promet de nouvelles attaques

Mozambique: la Renamo promet de nouvelles attaques

La rébellion de la Renamo a menacé jeudi de lancer de nouvelles attaques à travers le Mozambique, déclarant la fin de la trêve conclue avec les forces gouvernementales.

"Sur l'ensemble du territoire national, il n'y a plus de cessez-le-feu", a déclaré à l'AFP le porte-parole du groupe Antonio Muchanga, alors que des attaques contre des véhicules dans la province de Sofala (centre) ont été rapportées.

"Afin de sauver des vies humaines, nous demandons aux gens de ne pas emprunter les routes parce qu'en ce moment il y a un conflit", a indiqué M. Muchanga dans la capitale Maputo.

La Renamo, une ancienne guérilla antimarxiste, devenue en 1992 principale force de l'opposition après 16 ans de guerre civile, réclame un meilleur partage du pouvoir et accuse le Frelimo au pouvoir de s'accaparer tout le produit des richesses du pays.

Des négociations piétinent depuis des mois à Maputo, butant sur l'exigence de la Renamo d'obtenir pour ses membres la moitié des postes dans la police et l'armée.

La trêve remontait seulement au mois dernier. "Le pays connaîtra des attaques armées d'une plus grande intensité", a menacé M. Muchanga, ajoutant: "je crois que si la situation continue, elles pourraient se répandre à travers tout le pays".

Des médias locaux ont parlé d'au moins quatre morts cette semaine dans des attaques de véhicules sur l'autoroute EN1.

La police n'a pas souhaité confirmer les incidents et l'armée n'avait pas pu encore être interrogée à ce sujet.

L'ambassade de France a déconseillé jeudi de voyager dans la province de Sofala, évoquant "de nouvelles attaques revendiquées par la Renamo" cette semaine, avec un bilan de "plusieurs tués et blessés, dont des civils".

L'armée a escorté des convois sur 100 km de route entre les provinces d'Inhambane et Sofala depuis le mois d'avril quand les hommes de la Renamo ont commencé à attaquer des véhicules civils.

Le chef historique de la Renamo Afonso Dhlakama a repris le maquis il y a deux ans, accusant le gouvernement de ne pas respecter les accords de 1992, qui avaient mis fin à la guerre.

Les forces gouvernementales ont investi fin octobre sa base de Gorongosa et depuis des affrontements ont lieu dans la province de Sofala.

Afonso Dhlakama est sorti de son quartier général fin avril pour s'inscrire sur les listes électorales afin de se présenter à l'élection présidentielle du 15 octobre. Il veut à présent que les forces gouvernementales se retirent de sa zone pour mener sa campagne électorale.

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