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Les opposants à la monarchie se mobilisent samedi à Madrid

Les opposants à la monarchie se mobilisent samedi à Madrid

Une cinquantaine de groupes ou partis antimonarchistes appellent à manifester samedi à Madrid pour réclamer un référendum sur l'avenir de la monarchie en Espagne, après l'abdication de Juan Carlos et avant l'investiture du futur roi Felipe VI.

Déjà, le 2 juin, peu après l'annonce de l'abdication, des milliers de personnes avaient manifesté dans tout le pays aux cris de "L'Espagne, demain, sera républicaine !", agitant le drapeau rouge, or et violet de la deuxième république espagnole, proclamée en avril 1931 et balayée en 1939 par la dictature franquiste après trois ans de guerre civile.

Regroupés au sein de "l'assemblée d'Etat républicaine," un mouvement créé en 2012, une cinquantaine de partis politiques, organisations sociales ou culturelles, appellent à manifester samedi pour demander un référendum et l'instauration d'une troisième république, estimant qu'"au XXIe siècle, cela n'a aucun sens de maintenir une institution obsolète et antidémocratique comme la monarchie".

La monarchie espagnole a été rétablie après la mort du dictateur Francisco Franco, le 20 novembre 1975, et le roi Juan Carlos, qui est alors monté sur le trône, a incarné pour les Espagnols l'image de la transition démocratique.

Mais pour les plus jeunes qui n'ont pas connu cette page d'histoire, la monarchie a largement perdu de sa légitimité. De plus, les scandales ayant entaché la fin de règne de Juan Carlos et la crise économique frappant l'Espagne depuis 2008 ont engendré une perte de confiance dans cette institution.

Un groupement de huit petits partis de gauche emmenés par les écolo-communistes d'Izquierda unida, représentés au Parlement, ont dénoncé jeudi dans une déclaration commune "la grave situation de crise économique, sociale et politique que connaît notre pays, qui a entraîné l'abdication du roi et la tentative accélérée d'imposer un nouveau roi, sans que la volonté du peuple soit prise en compte".

Le nouveau parti de gauche Podemos (Nous pouvons), qui a créé la surprise aux élections européennes du 25 mai en remportant cinq sièges, a annoncé séparément qu'il soutenait la manifestation.

"Nous voulons donner la parole au peuple. En quoi est-ce un problème d'organiser un référendum, en quoi est-ce un problème de donner aux Espagnols le droit de décider de leur avenir", a déclaré Pablo Iglesias, le chef de file de ce parti, au cours d'une conférence de presse.

L'abdication de Juan Carlos doit être soumise le 11 juin au vote des députés, puis la semaine suivante à celui du Sénat, avant que le futur roi ne prête serment devant le Parlement, où les partis favorables à la monarchie sont largement majoritaires.

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