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Washington accuse le Rwanda de procéder à des arrestations arbitraires

Washington accuse le Rwanda de procéder à des arrestations arbitraires

Les Etats-Unis ont accusé mercredi les autorités rwandaises de procéder à des arrestations arbitraires et exhorté Kigali à respecter la liberté d'expression, provoquant une réponse vigoureuse du gouvernement du président Paul Kagame.

Washington se dit "vivement inquiet des arrestations et de la disparition de dizaines de citoyens rwandais" et d'"informations crédibles" faisant état de menaces à l'encontre de journalistes.

"Les Etats-Unis appellent le gouvernement rwandais à s'expliquer sur le sort des personnes arrêtées au cours des deux derniers mois et actuellement en détention, et à respecter les droits de ces personnes qui sont garantis par la loi rwandaise et la législation internationale sur les droits de l'homme", a déclaré Marie Harf, une porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

La diplomatie américaine salue toutefois "les mesures prises pour juger certaines de ces personnes". Et plus tôt mercredi, l'opposant Bernard Ntaganda, condamné à quatre ans de prison notamment pour atteinte à la sûreté de l'Etat et "divisionnisme", a été libéré après avoir purgé sa peine.

"Nous appelons également le Rwanda à pleinement respecter la liberté d'expression, en particulier celle des journalistes afin qu'ils puissent enquêter, écrire et lancer des débats sur les sujets d'intérêt public", a-t-elle poursuivi.

Les autorités rwandaises ont promptement réagi aux propos américains, affirmant "agir légalement pour répondre à de graves menaces pour sa sécurité" causées par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé rwandais opposé au gouvernement de M. Kagame et basé dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

"Un processus judiciaire est en cours, déclenché par de récentes attaques des FDLR" ayant fait plusieurs tués dans le nord du Rwanda, explique le gouvernement rwandais sur son site officiel.

"Dans tous les cas, police et services de sécurité au Rwanda ont agi légalement. Les individus accusés ont droit et se verront appliquer les procédures en vigueur, toute suggestion contraire, notamment les allégations de +disparitions+" sont fausses, a estimé la porte-parole du gouvernement Louise Mushikiwabo, citée dans ce communiqué.

Mme Mukishiwabo, par ailleurs ministre des Affaires étrangères, a appelé "à cesser toute parole et acte qui ragaillardit les FDLR et leurs alliés et met ainsi en danger la vie des Rwandais".

"Les autorités rwandaises (...) agiront promptement et de façon décisive pour répondre à ces menaces. Le peuple rwandais ne mérite pas moins", assure Mme Mushikiwabo.

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