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Mondial-2014 - Les Brésiliens "ne pas parler beaucoup l'anglais" mais se débrouilleront

Mondial-2014 - Les Brésiliens "ne pas parler beaucoup l'anglais" mais se débrouilleront

Si une minorité de Brésiliens parle anglais, une bonne partie a déjà trouvé de curieuses manières de communiquer avec les centaines de milliers de touristes affluant pour la Coupe du monde, qui commence dans huit jours.

Une mimique, un geste, ou une élocution très lente: tout est bon pour arriver à communiquer. L'anglais demande plus d'efforts que l'espagnol, la langue des pays voisins, qu'un Brésilien peut comprendre plus facilement si on ne la parle pas trop vite.

On estime que 600.000 étrangers viendront au Brésil pour la Coupe du monde qui commence le 12 juin à Sao Paulo. Mais à peine 5% des 200 millions d'habitants du pays (langue officielle: portugais) parlent anglais correctement, selon une étude de 2012 du British Council, l'agence culturelle britannique.

Certains Brésiliens essaient de rattraper le temps perdu et ont pris des cours pour le Mondial. C'est le cas d'un groupe de prostituées de Belo Horizonte (sud-est).

"Good morning girls !" (Bonjour les filles !), lance le professeur en entrant dans la salle d'un des cours gratuits financés par l'Association des prostituées de Belo Horizonte, qui propose aussi des cours de français et d'espagnol.

"One strawberry sundae, please" (Un milk shake à la fraise, s'il vous plaît): la commande a été passée lundi par le secrétaire général de la FIFA, le Français Jérôme Valcke, dans l'un des stands de restauration rapide du Centre de transmissions de télévision (IBC) pour le Mondial, à Rio de Janeiro.

Dandara Chaves, 18 ans, n'a pas eu de mal à comprendre la commande mais, nerveuse, elle a répondu en portugais. Elle a eu en revanche plus de mal à rendre la monnaie sur le billet de 100 reais (45 dollars) que M. Valcke lui tendait.

Il est rare au Brésil que les employés de ce type d'établissement, généralement issus des classes défavorisées, soient bilingues. Dans le stand du café, Vitoria Valmiro, 17 ans, est la seule à parler "un anglais basique".

Manger une "picanha", l'un des meilleurs morceaux de viande de boeuf du Brésil, dans l'un des bars que fréquentait Vinicius de Moraes, l'auteur de la célèbre bossa nova "The Girl from Ipanema", est l'un des programmes préférés des touristes.

Raimundo Martins s'approche de la table, remet un menu bilingue (anglais-portugais) aux étrangers. Dans un mutisme total mais arborant un large sourire, il pointe du doigt une à une les "suggestions du chef" et réussit finalement à prendre la commande.

Paulo César Alves a 62 ans et a passé la moitié de sa vie à travailler comme chauffeur de taxi. Comme le dit le dicton, "un vieux perroquet n'apprend plus à parler", affirme-t-il. Mais, grâce à sa petite-fille, il a appris à se servir d'un smartphone qui l'aide pour les langues étrangères.

Il a aussi un feuillet imprimé de phrases en anglais et en espagnol pour pouvoir communiquer avec les clients étrangers.

"Si je parlais une langue étrangère, j'aurais beaucoup plus de clients parce qu'on arrive à créer un lien qui crée la confiance", assure ce Carioca (habitant de Rio) à l'AFP, soulignant qu'en cas de besoin, il téléphone à des amis qui lui servent d'interprètes.

Dans les aéroports surchargés du Brésil, toutes les annonces sont faites par haut-parleur en portugais et en anglais. Les pancartes indicatives sont également dans les deux langues.

A Sao Paulo, mégapole et capitale économique du Brésil, on exige des employés aux stands de renseignements de l'aéroport qu'ils parlent anglais et/ou espagnol. Mais ce n'est pas le cas dans les plus petits aéroports, comme à Cuiaba (centre-ouest), a constaté l'AFP.

A l'aéroport de Salvador de Bahia(nord-est) une faute d'orthographe saute aux yeux sur une pancarte: "Wolrd Cup" au lieu de "World Cup" (Coupe du monde). A Manaus (nord), un panneau indicateur marque "Fun Fest" au lieu de "Fan Fest", comme s'appelle la zone festive et gratuite avec écran géant pour les supporteurs...

jt/cdo/hdz/ol/chc

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