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Maroc: heurts entre habitants d'un bidonville et policiers à Casablanca (presse)

Maroc: heurts entre habitants d'un bidonville et policiers à Casablanca (presse)

Des affrontements ont éclaté mardi dans le plus vieux bidonville de Casablanca entre les forces de l'ordre et des habitants s'opposant à la démolition de "baraques", dans la cadre d'un vaste programme de relogement, ont rapporté mercredi des médias marocains.

Selon le quotidien As-Sabah, quatre policiers ont été blessés. Des médias électroniques ont pour leur part affirmé que plusieurs dizaines de personnes avaient été interpellées. Ces chiffres n'ont pu être confirmés, pour l'heure, auprès des autorités.

Le Maroc a entrepris depuis une dizaine d'années un programme intitulé "villes sans bidonville", qui prévoit le relogement de près de deux millions de personnes au total, sur l'ensemble du territoire.

A Casablanca, capitale économique de cinq millions d'habitants, plus de 100.000 ménages sont concernés et, en début d'année, le taux de réalisation dépassait les 50%, un niveau toutefois inférieur à la moyenne en raison notamment de contentieux avec certains habitants sur les modalités de leur relogement.

Malgré cette contestation, des camions et bulldozers, accompagnés par des membres des forces de l'ordre, ont entrepris mardi la démolition d'une quarantaine de baraques à "Carrières centrales", bidonville de plusieurs dizaines de milliers d'habitants, a rapporté le quotidien Al Ahdath Al Maghribiya.

Les policiers ont alors été l'objet de jets de pierres et "plusieurs" personnes ont été interpellées, selon la même source. Des habitants ont également été touchés mais ont pris la fuite, a ajouté As-Sabah.

Les autorités locales ont récemment fait part de leur souhait d'éradiquer l'ensemble des bidonvilles d'ici 2017.

Au Maroc, cette question s'est retrouvée au coeur des débats en 2003, après la vague d'attentats perpétrés par 12 kamikazes à Casablanca, qui ont fait 33 morts. Leurs auteurs étaient tous originaires de Sidi Moumen, un bidonville de plusieurs centaines de milliers d'habitants, en périphérie de la capitale économique.

Engagé l'année suivante, le programme "ville sans bidonvilles" représente un coût global de plus de deux milliards d'euros.

jm-gk/feb

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