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L'UE reste divisée face à la menace jihadiste

L'UE reste divisée face à la menace jihadiste

Les ministres de l'Intérieur de sept pays de l'UE, dont la France, vont se réunir jeudi à Luxembourg pour tenter de contrer le risque de nouvelles attaques similaires à celle commise contre le musée juif de Bruxelles par un Français de retour de Syrie.

L'Union européenne ne parvient pas à se mobiliser contre la menace représentée par les jeunes européens enrôlés dans les groupes jihadistes en Syrie, malgré les mises en garde répétées du coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove.

Les pays les plus concernés --France, Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Pays-Bas et Danemark-- se sont constitués en groupe et leur ministres de l'Intérieur ont décidé d'une réunion de travail spécialement consacrée à cette menace jeudi à Luxembourg en marge de la réunion formelle avec leurs homologues.

M. de Kerchove a sonné l'alarme dans une déclaration rendue publique lundi. "Plus de 2.000 Européens sont partis ou veulent partir combattre en Syrie. Certains sont revenus. Cela ne veut pas dire que tous veulent mener des attaques, mais quelques-uns le feront", a-t-il rappelé.

"Je ne crois pas à des attentats de grande envergure comme ceux du 11 septembre, mais l'Europe doit se préparer à des attaques commises par des individus qui cherchent à tuer plusieurs personnes, ce qui est suffisamment effrayant", a-t-il averti. "Ils sont entraînés à utiliser des kalachnikov, des armes légères, peut être des explosifs", a-t-il souligné.

La tuerie commise au musée juif de Belgique à Bruxelles a mis en évidence de nombreuses failles dans les dispositifs de sécurité européens.

L'auteur présumé de l'attaque a séjourné pendant un an en Syrie et son retour a été signalé dans le Système d'Information de Schengen (SIS) par l'Allemagne à son arrivée à l'aéroport de Francfort via la Thaïlande et la Malaisie. Les autorités françaises ont expliqué avoir perdu sa trace jusqu'à son arrestation vendredi dernier à Marseille.

La ministre de l'Intérieur belge, Joëlle Milquet, a rappelé que l'espace Schengen "interdit tout contrôle systématique aux frontières intérieures, et donc entre la France et la Belgique".

"Le code Schengen dit qu'on ne peut pas contrôler systématiquement les Européens à l'entrée et à la sortie. On ne peut pas vérifier les noms sur toutes les bases de données, seulement vérifier les passeports, mais on ne peut le faire que ponctuellement, pas systématiquement", a pour sa part expliqué Gilles de Kerchove.

Tous ces points doivent être abordés par les sept au cours de leur réunion avec l'objectif de "resserrer les mailles du filet européen", insiste M. de Kerchove.

Le problème est que la sécurité est une compétence nationale et aucun des Etats membres n'a l'intention de la communautariser, a confié une source européenne.

csg/jlb/fw

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