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Centrafrique: six mois d'opération française Sangaris

Centrafrique: six mois d'opération française Sangaris

Rappel des événements en Centrafrique depuis le lancement, il y a six mois, de l'opération Sangaris par la France (2.000 hommes), en appui à une force africaine, la Misca (5.000 hommes).

La crise centrafricaine a débuté en 2013 avec le renversement du président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, qui a pris le pouvoir dans ce pays majoritairement chrétien. Les Séléka ont multiplié les exactions contre les civils, entraînant en réaction la création de milices d'auto-défense, les anti-balaka, à dominante chrétienne.

Rapidement, ces milices s'en sont pris aux civils musulmans, plongeant le pays dans une spirale de violences intercommunautaires qui ont contraint à l'exil des dizaines de milliers de musulmans.

--2013--

- 5 déc: La France lance l'opération Sangaris pour restaurer la sécurité, après un vote de l'ONU donnant mandat aux forces françaises d'intervenir.

Le matin, des anti-balaka ("anti-machettes") infiltrés dans Bangui avaient lancé une attaque, entraînant des représailles des combattants Séléka contre les chrétiens.

- 7 déc: Paris annonce que ses soldats ont désormais pour mission prioritaire de mettre fin aux massacres et de "désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations". Le 9, les troupes françaises entreprennent un vaste désarmement, à commencer par celui des ex-Séléka, mais l'opération s'accompagne de représailles chrétiennes contre les musulmans.

--2014--

- 10 jan: Michel Djotodia, accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences interreligieuses, démissionne sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale et de la France.

- 20 jan: La maire de Bangui, Catherine Samba Panza, est élue présidente de transition par le Parlement.

- 16 fév: Les forces internationales lancent une vaste opération de désarmement des anti-balaka, interpellant certains de leurs chefs.

- 28 février: 2e visite du président français François Hollande depuis le déclenchement de Sangaris.

- 22-31 mars: Plus de 60 morts dans une nouvelle flambée de violences à Bangui (ONU).

- 10 avr: Le Conseil de sécurité autorise le déploiement de 12.000 Casques bleus, qui formeront la Minusca.

- 16 avr: Le Tchad achève le retrait de son contingent au sein de la Misca, décidé après que l'ONU eut accusé les soldats tchadiens d'avoir tiré sur des civils à Bangui (au moins 24 morts). N'Djamena avait dénoncé une "campagne malveillante".

- 26 avr: 22 morts, dont trois employés de Médecins sans frontières (MSF), dans une attaque, attribuée à d'ex-rebelles, d'un centre de soins dans le Nord-Ouest. Largement affaiblis par l'intervention de l'armée française, une grande partie des ex-rebelles se sont depuis repliés dans les provinces du Nord et de l'Est, dont beaucoup sont originaires.

- 27 avr: Quelque 1.300 musulmans qui se terraient en périphérie de Bangui, fréquemment attaqués par des milices, partent dans un imposant convoi, escortés par la Misca à destination du Nord.

- 30 avr: La force de l'Union européenne, l'Eufor-RCA, se déploie sur l'aéroport de Bangui. Composée de 200 hommes, elle doit en compter 800 à terme.

- 28 mai: Au moins 17 morts dans une attaque, à la grenade et à l'arme automatique, de l'église Notre-Dame de Fatima à Bangui, où étaient réfugiés des milliers de déplacés.

- Le 29, le Premier ministre André Nzapayéké dénonce "un complot" de la part "d'hommes politiques très proches du pouvoir" qui serait à l'origine du dernier regain de violences.

- Le 1er juin, la présidente de transition Catherine Samba Panza impute les violences à Bangui à des manipulations "politiques".

acm/bc/xbs/tmo

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