La banque centrale du Canada a maintenu mercredi sans surprise à 1% son taux directeur pour le 45e mois d'affilée, notant que l'économie du pays avait évolué à un "rythme modeste" au premier trimestre.
Bien que l'inflation soit remontée plus rapidement que prévu "aux alentours de la cible de 2%", l'institution d'Ottawa juge que "les risques associés aux déséquilibres dans le secteur des ménages demeurent élevés" et qu'ainsi "la politique monétaire actuelle est appropriée".
Dans son communiqué, la banque explique que l'accélération inattendue de l'inflation, jusque-là quasi-anémique, provient des cours de l'énergie "plus élevés" ainsi que de la variation du taux de change du dollar canadien.
Avec un hiver particulièrement rigoureux et long, mais aussi des "contraintes" de l'offre, l'économie canadienne a progressé "à un rythme modeste" au premier trimestre, a relevé la banque du Canada.
Toutefois, la baisse du dollar canadien et le "raffermissement attendu" de la demande étrangère devraient favoriser à court terme les exportations, estime l'institution.
Une augmentation des investissements des entreprises "au cours des prochains trimestres" est à prévoir, à la faveur de l'amélioration de leurs bénéfices, est-il indiqué.
Le marché immobilier, que nombre d'analystes jugent au coeur d'une bulle spéculative, montre des "signes d'un atterrissage en douceur", tandis que l'endettement des ménages, l'un des moteurs de la croissance du PIB canadien, se résorbe de manière "constructive", poursuit la banque centrale.
La Banque "s'attend encore à ce que l'offre excédentaire se résorbe graduellement, à mesure que les moteurs déterminants de la croissance et de l'inflation se raffermiront au Canada".
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