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Présidentielle afghane: Abdullah glane le soutien d'un ancien chef de guerre

Présidentielle afghane: Abdullah glane le soutien d'un ancien chef de guerre

L'ancien chef de guerre afghan Abdul Rassoul Sayyaf a apporté mardi son soutien à Abdullah Abdullah pour le second tour de la présidentielle, renforçant sa position de favori à près de dix jours du scrutin.

M. Sayyaf est l'un des plus célèbres chefs de guerre afghans, mais aussi l'un des plus controversés: les milices qu'ils contrôlaient avaient été mises en cause par un rapport de l'ONU dans le massacre de centaines de Hazaras chiites à Kaboul en 1993.

Ce Pachtoune est également présenté dans le rapport de la commission américaine sur le 11-Septembre comme le "mentor" de Khaled Cheikh Mohammed, cerveau autoproclamé des attentats de 2001.

Arrivé quatrième du premier tour de la présidentielle (7%), M. Sayyaf pourrait notamment permettre à M. Abdullah de gagner des voix parmi les Pachtounes, peuple le plus nombreux en Afghanistan.

"Nous sommes venus ici avec nos frères (...) pour apporter notre soutien à notre éminent concitoyen Abdullah Abdullah", a déclaré Ismail Khan, qui figurait sur le ticket de M. Sayyaf, lors d'une réunion politique à Kaboul.

"Je vous remercie", a réagi à ses côtés M. Abdullah. "Je vous promets, qu'ensemble, nous irons jusqu'au terme de cette aventure".

M. Abdullah, ancien porte-parole du célèbre commandant Ahmad Shah Massoud, est arrivé en tête du premier tour avec 44,9% des voix, soit plus de 13 points d'avance sur Ashraf Ghani (31,6%), un ancien économiste de la Banque mondiale.

Avant M. Sayyaf, Abdullah Abdullah, 53 ans, avait déjà enregistré le soutien de Zalmai Rassoul, un Pachtoune proche du pouvoir sortant arrivé troisième au premier tour (11,4%).

Le second tour aura lieu le 14 juin prochain, en pleine saison des combats, et les talibans ont promis lundi de lancer des attaques "contre le personnel électoral et les bureaux de vote".

Les talibans avaient déjà formulé des menaces similaires avant le premier tour, le 5 avril, sans parvenir à empêcher une participation importante.

Cette élection désignera le successeur de Hamid Karzaï, seul homme à avoir dirigé l'Afghanistan depuis la chute des talibans en 2001, et qui ne pouvait briguer un troisième mandat selon la Constitution.

Ce scrutin est considérée comme un test pour ce pays pauvre, en partie contrôlé par les rebelles, et qui plongera dans l'inconnu après le retrait de l'Otan d'ici à la fin de l'année.

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