Michel Platini, président de l'UEFA, a bien rencontré fin 2010 Mohamed Bin Hammam, ex-président de la Confédération asiatique, mais il n'a pas été question de Qatar-2022, contrairement à ce que suggère le Daily Telegraph, a affirmé mardi à l'AFP une source proche de la présidence de l'UEFA.
Le Qatari avait alors demandé au Français de se présenter à l'élection pour la présidence de la Fifa, et il n'aurait pas été question de la candidature de l'Emirat pour l'organisation du Mondial-2022, selon cette source.
"Les petits déjeuners entre membres du comité exécutif de la Fifa (NDLR: Platini l'est toujours, Bin Hammam a été radié depuis) n'ont rien d'extraordinaire, car ils logent dans le même hôtel lors des réunions de travail, a expliqué cette source à l'AFP. Mais celui-ci, en novembre 2010, était particulier, car Bin Hammam voulait que Platini se présente à la présidentielle Fifa qui allait avoir lieu en juin 2011".
"Platini a dit que ça ne l'intéressait pas, Bin Hammam lui a alors dit qu'il allait se présenter contre Blatter (NDLR: Joseph Blatter, président en exercice depuis 1998), il n'y a pas eu de discussion sur le dossier du Qatar pour 2022 mais sur la présidentielle à la Fifa", a ajouté cette source.
Bin Hammam se présentera effectivement à la présidence de la Fifa, mais il retirera finalement sa candidature, accusé d'avoir acheté des voix lors d'une réunion de la Confédération du football caribéen en mai 2011 à Trinité-et-Tobago, avec des enveloppes contenant 40.000 dollars (29.000 euros à l'époque). Le Qatari sera ensuite radié pour ces faits de corruption.
Le nom de Bin Hammam a refait surface récemment quand le Sunday Times a indiqué qu'il aurait dépensé plus de cinq millions de dollars pour que les responsables du football mondial votent en faveur du Qatar pour l'attribution du Mondial-2022.
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