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Affaire des kidnappés: Abe n'exclut pas d'aller à Pyongyang

Affaire des kidnappés: Abe n'exclut pas d'aller à Pyongyang

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, n'exclut pas de se rendre en Corée du Nord dans le cadre du dossier des kidnappés japonais de la guerre froide, a annoncé Tokyo mardi.

Expliquant devant une commission parlementaire que le Japon devait étudier la méthode la plus efficace pour résoudre ce dossier remontant aux années 1970/80, le chef de la diplomatie nippone, Fumio Kishida, n'a pas écarté l'hypothèse d'un tel déplacement, alors que les deux pays n'ont pas de relations diplomatiques.

"Nous examinerons la possibilité d'une visite (de M. Abe) en Corée du Nord", a-t-il dit, cité par l'agence de presse Jiji, avant de préciser qu'aucune décision ferme n'avait encore été prise.

Jeudi dernier, Shinzo Abe avait lui-même solennellement annoncé que la Corée du Nord avait accepté de rouvrir l'épineux dossier de tous les Japonais enlevés dans les années 70 et 80.

Dans la foulée, le secrétaire général du gouvernement avait annoncé que Tokyo allait lever un certain nombre de sanctions contre Pyongyang dès le début effectif des enquêtes promises.

Ces annonces avaient été faites après trois jours de discussions entre les deux pays en Suède, dominées par le sort de ces Japonais qui avaient été enlevés en pleine guerre froide pour former les espions nord-coréens à la langue japonaise et aux coutumes du pays.

Tokyo n'a jamais voulu considérer ces enlèvements comme une "affaire classée" et depuis des années en fait une condition sine qua non pour une éventuelle normalisation avec Pyongyang.

Jusque-là, la Corée du Nord considérait que la question des enlèvements, portant sur 13 personnes selon elle, avait été résolue avec le retour au Japon de cinq d'entre elles et l'annonce que les huit autres étaient mortes. Mais Tokyo, qui parle d'au moins 17 kidnappés, ne s'est jamais satisfait de ces explications.

Le dernier Premier ministre japonais à se rendre à Pyongyang avait été Junichiro Kozuimi en 2002.

Dans un autre signe de l'accélération des événements autour de ce dossier, le Japon a annoncé dimanche qu'il envisageait d'envoyer en Corée du Nord des diplomates et des enquêteurs de la police, selon l'agence de presse Kyodo.

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