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Irak: 40 morts dans des violences dimanche, dont 22 à Fallouja (médecin)

Irak: 40 morts dans des violences dimanche, dont 22 à Fallouja (médecin)

Au moins 40 personnes ont péri dans des affrontements et des bombardements dimanche en Irak, dont 22 à Fallouja, une ville située à 60 km à l'ouest de Bagdad et tenue par des insurgés, a-t-on appris lundi de source médicale.

Neuf personnes ont également été tuées lundi dans des attentats à la bombe dans les environs de Bagdad, dans la province de Salaheddine, au nord de la capitale, et dans celles de Najaf et Zi Qar, situées dans le sud du pays d'ordinaire épargné par les violences, ont annoncé des responsables.

Trois soldats ont été tués dans un attentat suicide à la voiture piégée à Tarmiya, au nord de Bagdad.

Au sud de la capitale, un collégien a été tué dans un attentat à la bombe près de son école à Mahmoudiya, et deux personnes sont mortes dans l'explosion d'une voiture piégée près d'une mosquée chiite à Iskandariya.

Mahmoudiya et Iskandariya se situent dans une zone multiconfessionnelle surnommée le "Triangle de la mort" en raison des nombreuses violences qui s'y étaient produites au plus fort des affrontements confessionnels de 2006-2007.

Deux soldats ont également été tués dans l'explosion de trois bombes dans la province de Salaheddine, tandis que dans le sud du pays, à majorité chiite et d'ordinaire paisible, des bombes ont fait un mort et 36 blessés, selon des responsables médicaux et de la sécurité.

Ces attentats se sont produits au lendemain d'une journée meurtrière où 40 personnes ont été tuées, dont 22 à Fallouja.

Les violences, qui ont également fait 36 blessés, ont touché plusieurs secteurs de Fallouja et sa périphérie, a précisé Ahmed Shami, un médecin du principal hôpital de la ville.

Mahmoud al-Zobaie, un dirigeant de la tribu Zoba, a indiqué que les violences avaient éclaté à la mi-journée avant de se poursuive durant plusieurs heures.

Selon lui, une demi-douzaine de quartiers situés dans le nord, le sud et le centre de Fallouja ont été touchés par des bombardements, alors que des accrochages entre forces armées et insurgés ont eu lieu au nord et au sud de la ville.

Plus de 350 personnes ont été tuées dans la région de Fallouja depuis le début de la vague de violence fin décembre dans cette ville et dans sa province d'Al-Anbar, selon M. Shami.

La plupart des victimes sont des civils tués dans les bombardements des forces de l'armée qui frappent régulièrement la ville depuis des mois sans être parvenues à en reprendre le contrôle, a-t-il précisé.

Human Rights Watch (HRW) a accusé le mois dernier l'armée de larguer des barils d'explosifs sur des zones d'habitation dans sa lutte contre les insurgés.

Les violences dans la région de Fallouja ont été déclenchées le 30 décembre par le démantèlement à Ramadi (40 km plus à l'ouest), chef-lieu de la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar, d'un camp de protestataires sunnites anti-gouvernementaux, qui dénonçaient une discrimination de la part des autorités dominées par les chiites.

C'est la première fois que d'importantes villes échappent ainsi au contrôle des autorités depuis l'insurrection qui a suivi l'invasion américaine en 2003.

Une vague de violences a fait plus de 4.000 morts depuis le début de l'année, dont 900 pour le seul mois de mai, un bilan presque équivalent à celui de mai 2008, quand le pays sortait à peine d'un conflit confessionnel sanglant après l'invasion américaine de 2003.

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