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Tour d'Italie - Le carton plein de la Colombie

Tour d'Italie - Le carton plein de la Colombie

Le cyclisme colombien a fêté un jour d'apothéose, dimanche, à Trieste, en conclusion d'un Giro historique pour ses couleurs.

La Colombie a remporté la victoire finale (Nairo Quintana) assortie d'un doublé (2e place pour Rigoberto Uran), le classement de la montagne (Julian Arredondo) et, accessoirement, le classement des jeunes (Quintana encore). Avec quatre étapes à la clé, le bilan est inédit pour le pays, redevenu grande puissance du cyclisme.

Après les exploits des années 1980, la génération de Lucho Herrera (vainqueur de la Vuelta 1987) et Fabio Parra (3e du Tour 1988), le cyclisme du pays du café avait connu une baisse de régime, malgré des performances épisodiques. Jusqu'à la fin des années 2000 et une volonté politique de redonner de la vigueur à ce sport qui a fait connaître le pays dans le monde du sport.

"Le ministère des Sports a investi dans le cyclisme, a souligné dans la presse italienne Claudio Corti, le manager italien qui dirige l'équipe Colombia soutenue par l'argent public. Ce pays est une authentique fabrique de talents. Ils ont une motivation exacerbée dans un sport de fatigue et de souffrance".

Aujourd'hui, la Colombie, de tradition cycliste ancienne (les principales courses, Tour de Colombie et Clasico RCN, ont été créées voici plus d'un demi-siècle), compte des équipes en 3e et en 2e divisions. Mais aussi nombre de coureurs enrôlés en tant que leaders dans des formations de première division. Ainsi, Carlos Betancur, recruté par l'équipe française AG2R La Mondiale et vainqueur en mars de Paris-Nice.

Quintana, originaire du Boyaca, et Uran, de la province d'Antioquia (Medellin), symbolisent aussi la diversité d'un pays à cheval sur deux océans, l'Atlantique et le Pacifique. Mais tous deux se sentent avant tout Colombiens et fiers de l'être. Le premier a habité pendant quelque temps chez le deuxième à son arrivée en Europe, dans un appartement qui accueillait également deux autres compatriotes, Sergio Henao et Mauricio Soler.

Pour les Andins, il ne reste plus désormais que deux courses majeures à gagner. Le Tour de France, pour lequel Nairo Quintana a pris date à l'horizon 2015, et le Championnat du monde sur route.

En Colombie, le cyclisme ne se limite pas à la route. Edwin Avila est redevenu champion du monde, à domicile, en février dernier à Cali, qui accueillait les premiers Mondiaux dans le pays depuis 1995. Il avait déjà remporté ce titre en 2011 aux Pays-Bas. Quant à Mariana Pajon, spécialiste de BMX, elle a conquis le titre olympique à Londres en 2012, la seule médaille d'or colombienne de ces JO.

Les principales "premières" colombiennes:

Podium à la Vuelta: Pacho Rodriguez (3e en 1985)

Victoire à la Vuelta: Lucho Herrera en 1987

Podium au Tour de France: Fabio Parra (3e en 1988)

Victoire au Championnat du monde route: Santiago Botero en 2002 (contre-la-montre)

Podium aux JO route: Rigoberto Uran (2e en 2012)

Podium au Giro: Rigoberto Uran (2e en 2013)

Victoire au Giro: Nairo Quintana en 2014

jm/gv

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