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Forces de l'ordre déployées à Bangkok pour empêcher les manifestants contre le putsch

Forces de l'ordre déployées à Bangkok pour empêcher les manifestants contre le putsch

Quelque 6.000 policiers et soldats étaient déployés à Bangkok dimanche pour décourager les manifestants contre le coup d'Etat qui ont menacé de rassemblements éclairs malgré les menaces de la junte, a indiqué un responsable.

Des manifestations faibles mais quotidiennes ont eu lieu dans la capitale depuis la prise de pouvoir par l'armée le 22 mai.

Le chef de la junte Prayut Chan-O-Cha a menacé les manifestants, et leurs familles, notamment de poursuites en cour martiale. Mais si plusieurs participants ont été arrêtés, les militaires n'ont pas utilisé la force.

Après des rumeurs de rassemblements multiples à travers la capitale, 6.000 membres des forces de sécurité ont été déployées, bloquant plusieurs routes.

"Nous avons déployé 38 compagnies combinées de la police et de l'armée dans huit lieux à travers Bangkok (...). Il n'y a pas de signe de manifestation", a déclaré dimanche à l'AFP le chef adjoint de la police nationale Somyot Poompanmoung.

De nombreux policiers montaient notamment la garde à un carrefour clé du quartier commercial de Bangkok, selon un journaliste de l'AFP, pendant que des dizaines de soldats attendaient un peu plus loin.

Sombat Boonngamanong, un des leaders du mouvement des Chemises rouges fidèles au gouvernement renversé, qui semble être un des organisateurs des manifestations, a défié l'armée sur son compte Twitter.

"Les gens n'ont pas d'arme, les gens ne peuvent pas utiliser la force, nous pouvons seulement agacer" les soldats, a-t-il écrit.

Sombat fait partie des plus de 250 militants, hommes politiques, universitaires ou journalistes convoqués par la junte. Mais il a refusé de se rendre à sa convocation, et est depuis en fuite.

Certains de ceux qui se sont rendus à leur convocation, comme l'ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra, ont été libérés après plusieurs jours de détention dans des lieux tenus secrets et en signant un document promettant d'arrêter toute activité politique.

Depuis le coup d'Etat qui a provoqué les critiques de la communauté internationale, la junte a suspendu la constitution et limité les libertés individuelles. Le général Prayut a indiqué vendredi qu'il n'y aurait pas de législatives avant au moins un an.

Les manifestants contre le putsch ont dépassé le millier dimanche dernier, mais les autres rassemblements étaient limités en nombre.

Parmi les participants se trouvent des Chemises rouges fidèles à l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé par le précédent coup d'Etat en 2006 et qui reste malgré son exil le facteur de division du pays.

Mais des militants pro-démocratie ordinaires des classes moyennes de Bangkok ont également participé à ces actions.

Le coup d'Etat a fait suite à sept mois de manifestations contre le gouvernement de Yingluck, soeur de Thaksin, destituée par la justice début mai.

Il s'agissait du dernier épisode d'une série de crises politiques mettant en scène les ennemis et les partisans de Thaksin depuis le putsch de 2006.

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