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Recycler ses vêtements: la chemise «Zero Waste», responsable et recyclée (VIDÉO)

«Zero Waste»: la chemise de demain (VIDÉO)

Imaginez une chemise que vous pourriez porter d’une dizaine de manières différentes: courte, longue, avec ou sans manche, au gré de vos envies. Ce chemisier existe. Le modèle «zero waste» («zéro déchet» en anglais) a été conçu par une jeune styliste, Louisa Malmberg Gomis. Cette étudiante suédoise de 26 ans de l’école de stylisme parisienne ESMOD a remporté le premier prix d’un concours organisé par l’institut au début du mois de mai 2014.

«Pour moi, la chemise blanche n’est pas seulement un classique: j’ai voulu la développer de manière intelligente et pratique en allongeant sa durée de vie, explique Louisa, interrogée par Le HuffPost. Mon but était d’alerter le jury sur l’aspect environnemental de la fabrication du vêtement. On doit sérieusement commencer à réfléchir sur l’aspect équitable quand il s’agit de production de masse.»

15% de tissu gaspillé en moyenne

Le chemisier, réalisé à partir de quatre chemises chinées en friperies, s’inscrit parfaitement dans la thématique du développement durable: consommer moins pour consommer mieux, dans un respect total de l’éthique et de l’écologie. La jeune styliste s’est imposé d’utiliser l’ensemble du tissu pour ne presque rien jeter et allonger l’espérance de vie du vêtement. «Lorsqu’un vêtement est fabriqué, la quantité de tissu gaspillé atteint 15% de la matière, parfois davantage», estime Louisa.

Pour porter le chemisier «Zero Waste», nul besoin d’une formation en couture: ses différents assemblages se réalisent à l’aide de clips et de minuscules crochets. «Si l’on pousse l’idée plus loin, on peut imaginer des manteaux aux manches réversibles, qui s’adaptent en fonction de la météo. Mon idée est déclinable en une centaine de versions!» assure Louisa.

En finir avec l’ère du jetable

Chaque année, les Français jettent en moyenne 12 kg de vêtements, mais seul un quart d’entre eux sont recyclés. La faute aux collections éphémères proposées par des enseignes qui n’utilisent que des tissus en fibres synthétiques, moins chers, mais aussi plus difficiles à recycler.

«Il est impératif d’apprendre à travailler avec les ressources dont nous disposons sur Terre», confie Louisa. Son projet pourrait bien séduire les grands groupes du prêt-à-porter. Le recyclage est par exemple au cœur des dernières stratégies marketing du géant suédois H&M comme le lancement d’une collection de jeans recyclés ou la collectes d’anciens vêtements de ses clients en échange de bons de réduction.

«J’adorerais voir davantage de vêtements de ce genre en magasins! Notre société matérialiste a juste besoin de vêtements plus intelligents, dotés d’un véritable sens et d’une profonde valeur éthique pour changer. Mais ce n’est plus qu’une question de temps…», garantit Louisa, optimiste. Une chose est sûre, en repensant la chemise blanche, Louisa Malmberg Gomis a réussi à prouver qu’une pièce aussi emblématique et intemporelle de la garde-robe pouvait s’adapter aux nouvelles contraintes écologiques.

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Le chemisier "Zero Waste"

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