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Présidentielle contestée au Malawi: les résultats peut-être imminents

Présidentielle contestée au Malawi: les résultats peut-être imminents

La tension est encore montée d'un cran au Malawi dans l'attente d'une décision de justice qui pourrait précipiter la publication dès vendredi des résultats de l'élection présidentielle et confier le pouvoir à l'ennemi juré de l'actuelle présidente.

Joyce Banda, la présidente depuis 2012, a tenté de faire annuler le scrutin que l'ancien ministre des Affaires étrangères Peter Mutharika devrait remporter avec 36% des voix, selon des résultats officieux.

Vendredi, des policiers en tenue anti-émeute ont été déployés sur plusieurs artères stratégiques de la capitale économique Blantyre, "prêts à intervenir", selon le porte-parole de la police Nicholas Gondwa. L'entrée de la Haute Cour du Malawi était gardée par des policiers soumettant les visiteurs à un strict contrôle d'identité, a constaté un journaliste de l'AFP.

Un juge doit trancher dans la journée pour dire si les résultats du scrutin du 20 mai peuvent être annoncés immédiatement, malgré des irrégularités constatées dans une soixantaine de bureaux.

"C'est simple, nous respecterons l'ordre de la justice, quel qu'il soit", a annoncé jeudi soir le président de la commission électorale Maxon Mbendera.

Dans un spectaculaire revirement, il a aussi indiqué qu'il ne voyait pas d'objections à publier dès ce vendredi les résultats.

"Je peux confortablement dire que cette élection a été libre et juste. Elle a été transparente, mais aussi crédible selon ma propre évaluation", a-t-il dit. "Est-ce que les gens ont exprimé leur volonté? Oui."

Il a répété que la commission avait "trouvé des anomalies" mais pas de nature à altérer le résultat, "les incidents" concernant "seulement 1,03%" du scrutin.

Le même Maxon Mbendera avait annoncé lundi que la commission électorale prendrait un mois s'il le fallait pour rouvrir toutes les urnes et recompter tous les bulletins, donnant gain de cause à Mme Banda qui dénonce des fraudes depuis une semaine.

Le camp Mutharika a en revanche hâte de voir sa victoire confirmée.

Mme Banda et M. Mutharika sont de vieux adversaires. Lui est soupçonné d'avoir intrigué en 2012 au décès de son frère, le président Bingu wa Mutharika, pour prendre le pouvoir, qui devait revenir selon la Constitution à Mme Banda, alors vice-présidente. Il a été inculpé de haute trahison.

Le scrutin présidentiel connaît depuis le début d'énormes ratés dans l'organisation et le dépouillement. La situation évolue d'heure en heure, au rythme des recours, ordres et contre-ordres, sans trop entamer le calme qui prévaut largement dans le pays.

fm-clr/liu/mba

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