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Les dirigeants africains admettent la nécessité d'une "transformation structurelle"

Les dirigeants africains admettent la nécessité d'une "transformation structurelle"

Les dirigeants africains et le Fonds monétaire international (FMI) ont convenu, lors d'une conférence jeudi et vendredi à Maputo, de la nécessité d'une "transformation structurelle" visant à faire profiter les citoyens ordinaires du formidable essor économique du continent.

Même si l'Afrique subsaharienne fait partie des régions connaissant le plus forts taux de croissance au monde, la pauvreté écrasante et les récents troubles au Mali, en Centrafrique, au Nigeria et au Soudan du Sud, ainsi qu'une possible récession en Afrique du Sud, tempèrent l'optimisme officiel sur "l'essor de l'Afrique", thème de la conférence de Maputo.

"L'Afrique subsaharienne devra redoubler d'efforts pour profiter au mieux de ses abondantes ressources naturelles et s'assurer que les fruits en soient équitablement partagés. (...) Les politiques doivent être décidées de manière à ce que la croissance stimule aussi la transformation structurelle", indique la déclaration finale de la conférence.

Corruption, contrats louches et mauvaise gestion ont peu amélioré le sort de l'homme de la rue, même si les richesses minières ont drainé des milliards de dollars dans la région.

Le réseau routier est toujours déficient (16% de routes goudronnées) et l'approvisionnement en énergie laisse à désirer. Selon la directrice générale du FMI Christine Lagarde, l'Afrique subsaharienne doit investir plus de 90 milliards de dollars par an pour mettre ses infrastructures à niveau.

Mme Lagarde a aussi mis en garde contre les risques qui menacent les économies de la région, notamment si l'appétit des pays émergents pour les matières premières venait à faiblir.

"Il y a clairement eu une tendance solide de croissance, même pendant la crise financière, c'est surprenant. Il y a aussi des grands problèmes à résoudre, et des risques potentiels à l'horizon", a-t-elle déclaré.

"Faites un retour en arrière. Comment était-ce il y a 10 ans?", s'est cependant réjouie la responsable.

L'exemple du Mozambique, qui accueillait la conférence, illustre ces propos. Une guerre civile qui a fait près d'un million de morts a été suivie par une décennie de croissance rapide, grâce aux ressources naturelles.

Maputo est désormais dominée par des grues de chantier, tandis que de nouvelles voitures dévalent de nouvelles routes construites par des entreprises chinoises. La majorité des Mozambicains sont néanmoins restés très pauvres et se plaignent du chômage endémique.

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