Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Attaque contre une église à Bangui: un "acte terroriste" selon la présidente

Attaque contre une église à Bangui: un "acte terroriste" selon la présidente

La présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, a qualifié vendredi d'"acte terroriste" l'attaque contre une église de Bangui qui a fait 17 morts mercredi et provoqué une nouvelle flambée de violences dans la capitale.

"C'est le fait que les auteurs des crimes à répétition continuent de circuler librement qui explique cette recrudescence périodique des actes terroristes", a déclaré dans une allocution radio-diffusée Mme Samba Panza, en mentionnant l'attaque contre l'église Notre-Dame-de-Fatima et en dénonçant "une situation de guérilla urbaine".

La présidente a également demandé aux manifestants "qui ont érigé les barricades dans les quartiers de les enlever immédiatement. Parce que ce n'est pas dans le désordre qu'on peut gérer un pays. Je ne veux pas que le sang du peuple centrafricain continue de couler", a-t-elle ajouté, en décrétant un deuil national de trois jours en mémoire des victimes de l'église.

Mme Samba Panza a également demandé aux forces française Sangaris, africaine Misca et européenne Eufor-RCA "d'apporter tout l'appui nécessaire à la police et à la gendarmerie centrafricaines, pour qu'elles fassent aboutir rapidement les procédures déjà engagées dans tous les cas similaires et dans le cas particulier de l'église de Fatima" visant à arrêter les coupables.

Pour rétablir la sécurité dans Bangui, "nous avons besoin de l'implication de toutes nos forces de défense et de sécurité, y compris les forces armées centrafricaines", a-t-elle poursuivi.

L'armée centrafricaine - qui doit être entièrement refondue - est toujours casernée et sans arme. "Les discussions sont bien avancées avec la communauté internationale qui commence à comprendre nos préoccupations à ce sujet", a-t-elle commenté.

Alors que depuis quelques semaines, Bangui semblait retrouver un début de normalité - du moins pendant la journée - l'attaque sans précédent à la grenade et à l'arme automatique mercredi soir d'une église où sont réfugiés depuis des mois des déplacés a servi de détonateur. Selon le Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés, au moins 17 personnes ont été tuées et 27 enlevées.

L'attaque a été perpétrée par un groupe d'hommes armés assimilés par des témoins à l'ex-rébellion Séléka, majoritairement musulmane.

Deux personnes ont été tuées par balle vendredi matin, selon des témoignages de manifestants confirmés par une source militaire. Au moins trois autres ont été blessées par balle, dont deux grièvement, et conduites à l'hôpital communautaire de Bangui, a constaté un journaliste de l'AFP.

Jeudi déjà de nombreuses barricades avaient été érigées sur les principaux axes de Bangui et des échauffourées entre jeunes et forces africaines ont fait plusieurs blessés du côté des civils.

acp-mc/de

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.