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Violences en Centrafrique: le Premier ministre dénonce un complot de proches du pouvoir

Violences en Centrafrique: le Premier ministre dénonce un complot de proches du pouvoir

Le Premier Ministre centrafricain, André Nzapayéké, a dénoncé "un complot" de la part "d'hommes politiques très proches du pouvoir" qui serait à l'origine du regain de violences qui touche Bangui depuis quelques jours.

"Nous sommes dans une situation évidente de complot planifié ou un certain nombre d'actions sont programmées pour perturber la transition", a déclaré le Premier Ministre sur Radio France internationale. "Il y a un certain nombre d'hommes politiques connus qui sillonnent les rues, qui font des annonces, demandent la démission du gouvernement, de la présidente", a-t-il dit.

"On nous signale un certain nombre de personnes qui sont très proches du pouvoir. Qui sont même autour du cabinet de madame la présidente, autour de mon cabinet. Ce sont les éléments que nous avons pour l'instant", a-t-il dénoncé sans donner plus de détails.

Cette sortie intervient en pleine flambée de violences à Bangui, une capitale qui était jeudi paralysée par les barricades et les tirs entendus dans les rues au lendemain d'une attaque inédite visant une église du centre de la ville, au cours de laquelle une quinzaine de personnes, dont un prêtre, ont été tuées.

Un peu plus tôt jeudi, au cours d'une conférence de presse, le Premier ministre avait "condamné" des "actes ignobles dont le but est de provoquer l'effondrement moral et la désintégration totale de notre nation".

"Le gouvernement n'assistera pas en spectateur à la prise en otage du peuple centrafricain", a-t-il tonné, donnant mandat aux forces internationales de Sangaris, Misca et Eufor, de "ratisser les quartiers de Bangui et les régions des préfectures qui servent de zones de non droit aux criminels de tout bord".

"Chaque fois qu'une accalmie se manifeste, les ennemis de notre nation commettent les crimes les plus odieux pour réduire à néant l'effet des efforts consentis (...) entretenir l'insécurité, empêcher la relance économique et retarder le retour des déplacés internes à leurs domiciles", a-t-il constaté.

"Le gouvernement n'assistera pas en spectateur à la prise en otage du peuple centrafricain par les anti-balaka (milices chrétiennes) d'un côté, les ex séléka (rébellion de majorité musulmane brièvement au pouvoir de mars 2013 à janvier 2014) de l'autre", a-t-il promis.

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