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L'option du service rapide par bus pour le nouveau pont Champlain pourrait provoquer une hausse de taxes sur la Rive-Sud

Pont Champlain: une hausse de taxes à prévoir sur la Rive-Sud ?
Agence QMI

Les municipalités de la Rive-Sud devront payer une partie de la facture du service rapide par bus, si c'est l'option choisie par Québec pour le nouveau pont Champlain. Le ministre des Transports Robert Poëti rencontre l'Agence métropolitaine de Transports aujourd'hui pour faire le point.

Un texte de Thomas Gerbet

Un nouvel élément s'ajoute au débat entre un système léger sur rail (SLR) et un service rapide par bus (SRB). Si Québec opte pour le SRB, les sociétés de transports municipales comme le Réseau de transport de Longueuil ou les CIT devront se charger d'acheter de nouveaux autobus, recruter des chauffeurs et exploiter le service dont le volume pourrait doubler.

« Un SLR serait payé à 100 % par Québec, mais avec un SRB, 50 % de la facture d'exploitation serait refilée au monde municipal », déplore la mairesse de Longueuil Caroline St-Hilaire. Le coût d'achat des autobus est partagé entre le provincial et les Villes. Un seul autobus représente un investissement d'environ un million de dollars.

450 autobus circulent actuellement sur le pont Champlain entre la Rive-Sud et Montréal, ce qui représente 1800 passages (vides et pleins) chaque jour. Le Réseau de transport de Longueuil qui exploite la majeure partie de ce réseau n'a pas du tout prévu dans sa planification l'option du SRB. Les années futures ont été préparées en fonction de l'option du train léger, choix du gouvernement péquiste précédent.

Doubler les autobus signifie également que les sociétés de transport de la Rive-Sud devront faire des achats massifs de véhicules. Impossible, selon la porte-parole du Réseau de transport de Longueuil, Nadia Goyer. Le RTL a établi toute sa planification sur l'option du train léger.

« On est à pleine capacité au niveau de notre flotte d'autobus, et à pleine capacité au niveau de nos ressources humaines », explique la porte-parole du RTL, Nadia Goyer. Acheter massivement de nouveaux véhicules et recruter des chauffeurs au salaire de base de 55 000$ lui apparaît improbable, pour ne pas dire impossible. L'offre d'autobus de l'agglomération de Longueuil est saturée pour plusieurs années encore.

Le ministre des Transports, Robert Poëti, n'a pas pris position en faveur de l'une ou de l'autre des options, mais il répète sur plusieurs tribunes que les coûts d'infrastructure et d'exploitation pour le budget du gouvernement sont au coeur de sa réflexion.

Certains intervenants du transport collectif sur la Rive-Sud pensent que Québec pourrait faire appel à des transporteurs privés pour acheter rapidement des autobus et les exploiter.

Avec le service rapide par bus, le gouvernement du Québec pourrait également économiser sur les coûts des infrastructures en refilant une partie de la facture à Ottawa. En effet, un SRB nécessiterait une quatrième voie sur le pont de l'île-des-Soeurs, à la charge du fédéral. Dans le cas du SLR, le provincial devra se charger de construire une section de pont aérien ou un tunnel - selon le tracé choisi - pour faire passer le train léger.

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