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La destruction de l'arsenal chimique syrien ne sera pas terminée au 30 juin (Ban)

La destruction de l'arsenal chimique syrien ne sera pas terminée au 30 juin (Ban)

Le processus de destruction de l'arsenal chimique syrien ne sera pas terminé à la date limite fixée du 30 juin, estime la secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon dans une lettre adressée au Conseil de sécurité.

Cette lettre, datée du 23 mai, accompagne le dernier rapport de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui évalue à 92% le pourcentage des armes chimiques syriennes déjà sorties du pays.

Les dernières armes sont "emballées et prêtes" à être évacuées dès que les conditions de sécurité dans le pays le permettront, ajoute ce rapport.

Dans ces conditions, écrit M. Ban dans sa lettre dont l'AFP a eu copie, "il est impératif que la Syrie termine les opérations d'évacuation restantes aussi vite que possible, comme les autorités se sont engagées à le faire".

"Il est cependant évident désormais que certaines activités relatives à l'élimination du programme d'armes chimiques syriennes se poursuivront au-delà du 30 juin 2014", ajoute-t-il.

"La mission conjointe OIAC-ONU continuera son travail pendant une période limitée au-delà du 30 juin 2014", prédit M. Ban. "Cela donnera aussi le temps nécessaire, explique-t-il, pour mettre en place les arrangements appropriés qui doivent succéder (à cette mission) afin que l'OIAC continue de mener des activités résiduelles de vérification dans le pays au-delà de cette période".

En vertu d'un accord russo-américain conclu en septembre 2013 et entériné par l'ONU, la Syrie s'est engagée à se débarrasser de tout son arsenal chimique avant le 30 juin 2013.

Mais l'évacuation a pris du retard et la Syrie, qui fait face à une guerre civile depuis trois ans, a désormais manqué plusieurs dates limites.

Les armes chimiques doivent être évacuées via le port de Lattaquié et détruites sur un navire américain.

L'accord russo-américain avait permis d'éviter des frappes aériennes américaines en Syrie après qu'une attaque au gaz sarin dans une banlieue de Damas contrôlée par les rebelles a fait environ 1.400 morts.

M. Ban se déclare aussi dans sa lettre "très inquiet des accusations sur l'utilisation de gaz de chlore" dans le conflit. Il demande "au gouvernement syrien et à toutes les parties au conflit syrien de coopérer pleinement" avec la mission d'enquête de l'OIAC.

Cette mission d'établissement des faits a été envoyée en Syrie pour enquêter sur d'éventuelles attaques au gaz de chlore. Une équipe de l'OIAC s'est rendue mardi dans une ville syrienne pour enquêter sur ces allégations, quelques heures après avoir été la cible d'une attaque selon des rebelles.

L'enquête sur le gaz de chlore avait été annoncée fin avril après que la France et les Etats-Unis eurent accusé Damas d'avoir utilisé un produit chimique industriel dans des attaques contre les rebelles dans le centre du pays.

Damas n'avait pas l'obligation de déclarer le gaz de chlore en tant qu'arme chimique, car il est souvent utilisé dans l'industrie.

avz/rap

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