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Israël hospitalise 40 détenus palestiniens en grève de la faim

Israël hospitalise 40 détenus palestiniens en grève de la faim

L'administration pénitentiaire israélienne a hospitalisé 40 détenus palestiniens qui observent une grève de la faim depuis un mois pour protester contre leur incarcération sans jugement, a annoncé mercredi sa porte-parole, Sivan Weizman.

Selon la porte-parole, 240 détenus palestiniens participaient à ce mouvement, lancé il y a cinq semaines pour demander la fin du régime de détention administrative, c'est-à-dire sans inculpation ni procès.

Le ministre palestinien des Prisonniers Issa Qaraqaë a affirmé que le nombre de grévistes de la faim dépassait 300, mettant en garde contre les risques pour leur vie.

"Il semble qu'Israël se soucie peu qu'un des prisonniers en grève de la faim meure en détention", a-t-il déclaré à l'AFP.

La porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne a pour sa part assuré que l'état de santé des prisonniers hospitalisés, répartis dans neuf établissements, était "raisonnable".

Des manifestations et rassemblements en faveur des prisonniers ont eu lieu mercredi à Ramallah et Gaza devant le siège de l'ONU et de la Croix-Rouge.

En 2012, quelque 1.600 à 2.000 détenus palestiniens avaient observé une grève de la faim massive qui s'était conclue la 14 mai par un accord avec l'administration pénitentiaire.

L'une de leurs principales revendications était la libération des détenus à l'issue de leur période de détention administrative, à moins que de nouvelles charges ne soient formulées.

Près de 5.000 Palestiniens sont incarcérés dans les prisons israéliennes, la plupart pour des motifs de sécurité, dont quelque 200 en détention administrative.

Cette disposition controversée héritée du mandat britannique sur la Palestine permet de détenir des suspects sans inculpation ni jugement pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.

Israël y recourt notamment pour garder secrets les dossiers des suspects et protéger son réseau d'informateurs, considérés comme des "collaborateurs" par les Palestiniens.

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