Le Club des correspondants de la presse étrangère en Chine (FCC) s'est déclaré très inquiet mercredi après l'arrestation d'une employée chinoise d'un journal japonais, à l'approche du 25è anniversaire de la répression de Tiananmen.
Cette arrestation survient après une série d'interpellations de journalistes ou d'avocats à la veille de l'anniversaire de la répression du mouvement en faveur de la démocratie en juin 1989.
Le FCC s'est déclaré "profondément inquiet" à la suite d'informations faisant état la détention de Xin Jian, ce qui "soulève l'hypothèse perturbante qu'elle a été punie pour avoir fait son devoir professionnel pour le compte de son employeur", le journal japonais Nikkei.
"Le FCC appelle les autorités à présenter la preuve que Mme Xin a enfreint la loi ou, en l'absence d'une telle preuve, de la libérer immédiatement", indique le FCC dans un communiqué.
Xin, basée dans la mégalopole de Chongqing (sud-ouest de la Chine), a été arrêtée par la police à son domicile le 13 mai, selon le journal japonais.
On lui reproche "d'avoir attisé des querelles et provoqué des troubles", ajoute le journal, citant le mandat d'arrestation de la police fourni lundi à la famille de Xin.
Xin Jian a été interpellée après avoir interviewé l'avocat Pu Zhiqiang, l'un des défenseurs des droits de l'homme le plus célèbre de Chine, qui a été lui-même été arrêté pour les mêmes motifs.
Son arrestation à Pékin avait eu lieu début mai, en même temps que quatre autres personnes après avoir assisté à un séminaire commémorant la répression le 4 juin 1989 du mouvement pro-démocratique place Tiananmen qui a fait des centaines de morts, selon les organisations de défense des droits de l'homme.
A l'approche du 4 juin, la police chinoise a arrêté une vingtaine d'intellectuels, d'avocats et de militants des droits de l'homme, selon la branche chinoise de Human Rights Watch.
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