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Tour d'Italie - 16e étape: le "condor" Quintana vole sur le Stelvio

Tour d'Italie - 16e étape: le "condor" Quintana vole sur le Stelvio

Le "condor" colombien Nairo Quintana a volé sur le Stelvio et le Val Martello pour gagner mardi l'étape-reine du Giro et prendre les commandes de la course à cinq jours de l'arrivée.

Auteur d'un numéro exceptionnel de grimpeur dans l'ascension finale du Val Martello, Quintana s'est montré supérieur à tous ses adversaires.

Seuls, le Canadien Ryder Hesjedal, vainqueur du Giro 2012, et le Français Pierre Rolland ont pu s'accrocher aux basques du Colombien jusque dans les derniers kilomètres d'une terrible étape, qui a affronté des conditions extrêmes dans ses deux premiers tiers.

Le froid, la pluie et même la neige ont accompagné les coureurs sur le Gavia et le Stelvio, les deux cols monuments du nord de l'Italie. Au point que l'organisation a annoncé sur la radio interne de la course qu'une moto équipée d'un drapeau rouge ferait la descente du Stelvio devant le premier peloton pour les protéger des dangers.

Cette mesure, comprise comme une "neutralisation" par plusieurs équipes, a donné naissance à une vive polémique. Car Quintana, suivi de Rolland, Hesjedal et quelques autres coureurs, ont dépassé la moto dans la descente pour se retrouver au pied, avec 1 min 40 sec d'avance sur le groupe du maillot rose, le Colombien Rigoberto Uran.

L'équipe d'Uran, tout comme celle de l'Italien Fabio Aru, a crié au scandale. "Il n''a jamais été question de neutralisation", a répliqué après l'arrivée le directeur du Giro, Mauro Vegni. Même si l'équivoque s'était nourrie d'un tweet (annulé par la suite) de l'organisation parlant de "neutralisation".

Le récital de Quintana dans le val Martello a levé, en tout cas, le doute qui aurait pu ternir sa victoire en pareilles circonstances. Nanti d'une avance de 1 min 45 sec sur le groupe d'Uran au pied de cette éprouvante montée de 22,3 kilomètres, le Colombien, aussi fort que malin, a infligé un quasi KO à ses adversaires.

Au pays des aigles et des ours bruns, dans cette vallée de langue allemande proche de la frontière autrichienne, Uran a franchi la ligne avec plus de 4 minutes de retard, tout comme le Polonais Rafal Majka. L'Italien Fabio Aru a cédé à peine moins. L'Australien Cadel Evans, courageux mais débordé, a lâché pour sa part près de cinq minutes.

Evans, désormais pointé à plus de 3 minutes de Quintana, a sauvé sa place sur le podium provisoire. Mais Rolland (à 5 sec), Majka (7 sec), Aru (13 sec) et l'Italien Domenico Pozzovivo (28 sec) sont tout près dans une hiérarchie commandée par Quintana (1 min 41 sec sur Uran), deuxième du Tour de France l'an passé.

Pour avoir trouvé des alliés objectifs et précieux (Hesjedal et surtout Rolland) avant de s'affirmer dans son registre sous un ciel enfin clément, le Colombien au teint cuivré, issu des montagnes de Boyaca, a su transformer la "tappone" (étape-reine) en étape-clé. Et mettre la main sur le Giro qui lui avait réservé jusque-là de mauvaises surprises dans les deux premières semaines (chute puis infection à la gorge).

Mercredi, la course redescend pour une journée dans la plaine à l'occasion de la 17e étape, longue de 208 kilomètres entre Sarnonico et Vittorio Veneto (nord-est).

jm/sk

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