Interpol a émis une "notice" rouge, demande d'arrestation à des fins d'extradition, à l'encontre de l'ancien président de l'Equateur, Jamil Mahuad, poursuivi pour corruption et réfugié aux Etats-Unis, ont annoncé mardi les autorités équatoriennes.
Le gouvernement de Quito en avait fait la demande dès l'an dernier mais s'était heurté jusqu'ici à un refus, menaçant de remettre en question sa participation à l'organisme international de coopération policière.
"Nous avons réussi hier à convaincre Interpol de rectifier sa position", a déclaré le ministre équatorien de l'Interieur, Jose Serrano, en précisant qu'"à sa connaissance", l'ancien président se trouvait toujours aux Etats-Unis.
Poursuivi pour enrichissement personnel, M. Mahuad avait été renversé en janvier 2000 à la suite d'un grand mouvement de révolte indigène.
Il est soupçonné d'avoir procédé à des retraits de fonds, après avoir imposé un gel des dépôts en monnaie dans les banques pour faire face à une crise économique qui a conduit à la dollarisation de l'économie.
Après sa chute, l'ancien président s'était réfugié aux Etats-Unis, écartant jusqu'à présent l'idée d'un retour en Equateur, où le parquet a requis la peine de prison maximale, soit entre 8 et 12 ans, à son encontre.
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