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Visite surprise de Barack Obama en Afghanistan

Visite surprise de Barack Obama en Afghanistan

Le président Barack Obama a atterri dimanche soir en Afghanistan pour une visite surprise au cours de laquelle il rendra hommage aux soldats américains engagés dans la plus longue guerre de l'histoire des États-Unis, a constaté un journaliste de l'AFP.

M. Obama a quitté la Maison Blanche dans la nuit de samedi à dimanche pour s'envoler vers l'Afghanistan. Il a atterri à la base de Bagram, un gigantesque complexe militaire sous contrôle américain à une quarantaine de kilomètres au nord de Kaboul.

Au cours de sa visite, M. Obama devait s'entretenir avec de hauts responsables militaires américains et des représentants de la société civile, mais aucune rencontre n'était prévue avec son homologue afghan Hamid Karzaï ou avec les deux candidats en lice pour le second tour de l'élection présidentielle afghane, prévu le 14 juin.

"Il ne souhaite pas s'immiscer au milieu d'une élection", a déclaré Ben Rhodes, membre du cabinet de sécurité nationale de M. Obama, à des journalistes voyageant avec le dirigeant américain.

Cette visite intervient sur fond de tensions entre Kaboul et Washington, le président afghan ayant repoussé la signature d'un accord de sécurité bilatéral (BSA) encadrant le maintien d'un contingent américain dans le pays après le retrait des troupes de l'Otan d'ici à la fin de l'année.

Les deux candidats à la présidentielle afghane, Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani, se sont tous deux prononcés en faveur de la signature de cet accord stratégique pour la stabilité du pays.

Le départ des 51.000 soldats de la coalition fait en effet craindre une nouvelle flambée de violences en Afghanistan, en proie à une insurrection sanglante des rebelles talibans que douze ans d'intervention militaire occidentale, États-Unis en tête, n'ont pas réussi à mater.

Des responsables américains ont indiqué que M. Obama ne ferait aucune annonce quant au nombre de soldats qui pourraient rester dans le pays. M. Rhodes a néanmoins souligné que le président américain consulterait de hauts-gradés américains, le commandant de la force de l'Otan Joseph Dunford, ainsi que l'ambassadeur américain à Kaboul James Cunningham, sur le sujet.

"Il est important pour lui de venir sur place avant de prendre une décision", a dit M. Rhodes.

Cette visite survient également à la veille du Memorial Day, jour férié aux États-Unis en hommage aux anciens combattants, et au moment où le ministère américain des Anciens combattants est touché par un scandale ayant trait à des retards persistants dans le traitement d'anciens soldats américains.

Ces retards de prise en charge dans les hôpitaux gérés par ce ministère ont pris une nouvelle tournure après des révélations sur l'existence d'un système parallèle afin de dissimuler la longueur des listes d'attente dans un établissement de Phoenix (Arizona), qui pourrait avoir coûté la vie à 40 patients.

Ces accusations, qui se sont étendues à 25 autres hôpitaux, ont mis le président Barack Obama sur la défensive, confronté aux appels d'associations d'anciens combattants à la démission du ministre, Eric Shinseki.

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