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Mondial-2014 - Allemagne: une machine redoutée mais fragilisée

Mondial-2014 - Allemagne: une machine redoutée mais fragilisée

Près d'un quart de siècle après son dernier sacre mondial, l'Allemagne figure toujours parmi les favoris du prochain sommet au Brésil même si la machine est fragilisée par les incertitudes sur l'état de forme de joueurs-clés et l'éternel doute défensif.

Championne du monde en 1990, l'Allemagne est en panne de titre majeur depuis l'Euro-1996, stoppée en finale en 2002, 3e en 2006 et 2010 et encore demi-finaliste à l'Euro-2012 pour lequel la Mannschaft faisait figure de grande favorite avec l'Espagne.

La pression est forte sur les épaules de Joachim Löw qui a échoué toutes ses tentatives depuis qu'il a pris seul les commandes de la sélection au lendemain du Mondial-2006.

L'euphorie d'un parcours quasi-parfait en qualification est retombée au fil des blessures de joueurs-cadres tels le Madrilène Sami Khedira, revenu à la compétition mi-mai après 6 mois d'absence, le Munichois Bastian Schweinsteiger, le "Romain" Miroslav Klose et plus récemment les Bavarois Philipp Lahm et Manuel Neuer en finale de Coupe d'Allemagne.

Sans oublier que Mesut Özil n'a pas été à la hauteur des attentes durant la saison écoulée avec Arsenal.

Mercredi, le quotidien Bild s'amusait à faire "un contrôle technique" du groupe de Löw, comptabilisant seulement neuf sélectionnés en forme mondiale dont les milieux offensifs Thomas Müller, Toni Kroos, Marco Reus et André Schürrle.

L'attaque reste un point fort de l'Allemagne, capable de répondre à l'hymne officiel nommé "Auf geht's, Deutschland schiesst ein Tor!" (Allez l'Allemagne, tire au but), même si le vétéran Klose (35 ans) est le premier choix comme avant-centre après la non-sélection de Mario Gomez.

Pour son 4e Mondial, "Miro" aura l'occasion d'égaler voire battre le record de 15 buts détenu par le Brésilien Ronaldo, lui qui en a inscrit 5 en 2002 et 2006 et 4 en 2010.

Mais la défense centrale armée de trois tours de contrôle -Mertesacker, Boateng et Hummels à plus de 1,90 m- n'est pas à l'abri de bévues comme cela arrive à Hummels ou Boateng. Et surtout, le flanc gauche n'a pas un titulaire incontestable capable de faire trembler les meilleurs ailiers du monde comme c'est le cas à droite avec Lahm lorsqu'il est au top de sa forme.

"On doit particulièrement travailler la défense. Ces derniers temps, on a concédé trop de buts et de grosses occasions", a d'ailleurs souligné le capitaine bavarois, qui peut aussi désormais pallier en milieu défensif.

"On doit prêter plus d'attention au positionnement de la défense. Et c'est la tâche de toute l'équipe", a-t-il insisté, lui qui à 30 ans tient probablement sa dernière chance de brandir le trophée le plus convoité de la planète foot.

D'autant que ce rideau défensif sera mis à dure épreuve d'entrée par le Portugal du Ballon d'Or Cristiano Ronaldo, avant d'affronter le Ghana puis les Etats-Unis de Jürgen Klinsmann, dont Löw était l'adjoint en 2006.

Si elle a encore la confiance de la planète foot pour figurer dans le top-3 des prétendants avec le Brésil et l'Espagne, la Mannschaft suscite pourtant le scepticisme outre-Rhin.

Seulement 6% des Allemands croient au triomphe et 11% à une finale, alors que 41% la voient chuter en demies et 28% dès les quarts, selon un sondage publié mi-mai, alors qu'ils étaient 38,6% à voir l'équipe soulever le trophée quatre ans plus tôt en Afrique du sud.

Peut-être qu'avec un peu moins d'attentes au pays, la Mannschaft de Löw trouvera finalement la solution pour décrocher la 4e étoile...

sg/pga/jgu

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