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Libye: nouveau renvoi du procès d'ex-membres du régime Kadhafi

Libye: nouveau renvoi du procès d'ex-membres du régime Kadhafi

La cour pénale de Tripoli a une nouvelle fois renvoyé le procès d'une quarantaine de dignitaires de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi, dont son fils Seif al-Islam, au moment où le pays s'enfonce dans l'anarchie et la violence.

"Le parquet a demandé le renvoi du procès au 22 juin pour préparer le réquisitoire", a annoncé dimanche à l'AFP un avocat de la défense, Ali Dhabaa, à l'issue d'une audience de deux heures. La défense avait elle-même demandé un délai supplémentaire et réclamé un accès libre aux accusés.

Ces derniers, parmi lesquels l'ex-chef des renseignements Abdallah al-Senoussi, sont poursuivis pour leur rôle dans la répression meurtrière de la révolte ayant mis fin à l'ancien régime en 2011.

Ils sont accusés d'assassinats, de pillages et sabotages, d'actes portant atteinte à l'union nationale, de complicité dans l'incitation au viol et de recrutement de mercenaires africains.

Seif al-Islam, 41 ans, a comparu par vidéoconférence depuis Zenten, au sud-ouest de Tripoli, où il est détenu depuis son arrestation en novembre 2011. Vêtu de l'uniforme bleu des prisonniers, il est resté impassible durant toute l'audience.

Il n'a pour l'instant pas d'avocat. Celui commis d'office pour assurer sa défense ne s'est pas présenté dimanche, et le tribunal a annoncé qu'un autre avocat serait désigné.

Huit accusés, dont Mansour Daw, ex-chef de la sécurité intérieure, ont comparu par vidéoconférence depuis Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, où ils sont détenus.

Seif al-Islam et M. Senoussi font également l'objet de mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre présumés lors de la révolte.

Le 21 mai, la CPI exigé une nouvelle fois que le fils de Kadhafi soit transféré à La Haye et non jugé en Libye, estimant qu'il ne pouvait pas y bénéficier d'un procès équitable.

Mais concrètement, Seif al-Islam est actuellement aux mains d'anciens rebelles à Zenten.

Outre le cas de Seif et de M. Senoussi, des organisations de défense des droits de l'Homme ont également exprimé leur "préoccupation", déplorant en particulier le fait que les accusés aient un "accès limité à des avocats et à des documents clés".

La situation politique est extrêmement confuse en Libye, le gouvernement et le Parlement étant à couteaux tirés alors qu'un général dissident rallie de plus en plus de soutiens.

hj/ila/fcc

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