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Le Hezbollah promet un triomphe du régime et de "l'axe de la résistance" en Syrie

Le Hezbollah promet un triomphe du régime et de "l'axe de la résistance" en Syrie

Le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah a déclaré dimanche que "l'axe de la résistance" anti-israélienne et le régime du président syrien Bachar al-Assad allaient l'emporter dans le conflit en Syrie.

S'exprimant alors que le Liban n'a plus de président depuis dimanche matin faute de consensus au Parlement, M. Nasrallah a souhaité que le pays ait un président "qui ne conspire pas contre nous", alors que l'ancien chef d'Etat Michel Sleimane, dont le mandat a expiré samedi soir, réclamait un désarmement du mouvement chiite.

Et à moins de 10 jours de l'élection présidentielle syrienne qui devrait voir la reconduction de M. Assad, M. Nasrallah a également assuré que les "intimidations et les railleries" de l'étranger n'empêcheraient pas le scrutin.

"La Syrie va triompher et l'axe de la résistance va triompher", a affirmé le chef du Hezbollah, dont les combattants luttent avec l'armée contre les rebelles en Syrie, dans un discours à l'occasion du 14ème anniversaire du retrait israélien du Sud-Liban.

Comme M. Assad, le Hezbollah explique se battre en Syrie contre des "terroristes" soutenus par l'étranger.

"Le projet lancé contre la Syrie et la région a dû reculer largement et a souffert plusieurs défaites. De nombreux facteurs y ont contribué, locaux, régionaux et internationaux", a déclaré M. Nasrallah.

Le Hezbollah a envoyé des milliers de combattants soutenir l'armée du régime en Syrie, expliquant former ainsi un axe de résistance contre Israël et l'Occident.

Evoquant l'élection présidentielle du 3 juin en Syrie, M. Nasrallah a affirmé: "Les intimidations et les railleries de ceux qui s'appellent les amis de la Syrie ne pourront pas empêcher ou stopper" la tenue du scrutin.

L'opposition en exil et plusieurs pays la soutenant ont qualifié l'élection de "farce". Le scrutin n'aura lieu que dans les zones contrôlées par le régime et en vertu d'une loi qui a empêché toute candidature dissidente au régime et exclut du vote les réfugiés ayant fui les violences.

Depuis mars 2011, le conflit syrien a fait plus de 162.000 morts, selon une ONG syrienne, et poussé près de la moitié des habitants à quitter leur foyer. Plus d'un million d'entre eux se sont réfugiés au Liban, où la plupart survivent dans des camps officieux insalubres.

Les violences ont aussi gagné le Liban, dont la Syrie a été la puissance tutélaire pendant trois décennies jusqu'en 2005, creusant encore plus le fossé entre un camp pro-syrien dirigé par le Hezbollah et un camp pro-occidental opposé à Damas.

Accusé par certains détracteurs de délaisser la lutte contre Israël en envoyant ses combattants en Syrie, M. Nasrallah a assuré que le Hezbollah avait "toujours la capacité de dissuader Israël", dans un discours retransmis par vidéo à une immense foule réunie à Bint Jbeil, dans le sud du Liban.

Le Hezbollah se bat en Syrie parce que Damas "a nourri et protégé la résistance libanaise. C'est cette Syrie que nous défendons", a-t-il expliqué.

"C'est l'une des inquiétudes de l'ennemi israélien. Il regarde la Syrie et l'Iran (soutien d'Assad et du Hezbollah) et il voit qu'ils donnent toute l'aide qu'ils peuvent à la résistance", a assuré M. Nasrallah, laissant entendre que son mouvement était toujours activement soutenu, financièrement et militairement.

Il a aussi mis en garde l'armée israélienne contre toute provocation dans le sud du Liban, où un mois de guerre à l'été 2006 a tué 1.200 Libanais, essentiellement civils, et 160 Israéliens, pour la plupart militaires.

"Si nous en arrivons au point où la résistance doit répondre, la résistance ne restera pas silencieuse", a promis le chef du Hezbollah.

rd-ser/fcc

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