Les conservateurs (CDU/CSU) de la chancelière Angela Merkel sont arrivés en tête des élections européennes en Allemagne dimanche, malgré une percée du parti anti-euro AFD et des sociaux démocrates du SPD, d'après des sondages sortie des urnes.
L'Allemagne, pays le plus peuplé de l'UE, envoie 96 députés au parlement européen sur 751.
Les conservateurs de la CDU/CSU étaient crédités de 36% des voix (contre 37,9% en 2009), devant leur allié au sein du gouvernement de grande coalition, le SPD qui obtient 27,5% en très forte hausse par rapport aux 20,8% obtenus en 2009, selon les mêmes sondages.
Le nouveau parti anti-euro AFD, créé au printemps 2013, qui plaide pour une dissolution de la monnaie unique européenne, réalise un score de 6,5% -conforme aux derniers sondages avant l'élection- qui lui permet de faire son entrée au parlement européen, d'après de premiers chiffres diffusés par les télévisions publiques allemandes.
Les Verts, en baisse d'environ un point, arrivent en troisième position, à 10,5 ou 11% des voix, juste devant la gauche radicale Die Linke, qui enregistre une poussée notable à 7,5% ou 8%, contre 6,1% en 2009.
L'ancien allié libéral FDP dans le précédent gouvernement Merkel confirme son effondrement constaté aux dernières législatives, quand il n'avait pas réussi à franchir la barre des 5% pour avoir des députés au parlement allemand. Le FDP est en effet donné dimanche soir à 3%, contre 11% aux européennes de 2009.
Il n'était pas immédiatement clair si l'extrême droite allemande serait en mesure d'envoyer des députés au parlement européen. Une possibilité car en Allemagne, le scrutin européen se déroule selon un système à la proportionnelle pure.
Le parti d'extrême droite NPD était crédité de 0,8% des voix, dans une première estimation.
Ces résultats marquent un effritement des conservateurs par rapport à leur résultats des législatives de septembre, où ils avaient obtenu 41,5% des voix. Le SPD progresse au contraire de deux points par rapport à septembre.
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