La participation aux élections européennes, attendue en baisse dans un contexte d'euroscepticisme, était en augmentation dans la journée dans plusieurs grands pays de l'Union.
En France, le taux était de 35,07% à 17H00 (15H00 GMT), en hausse de deux points par rapport au scrutin de 2009 à la même heure (33,18%), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Il y a cinq ans, le scrutin avait été marqué par la plus faible participation à ce type d'élections, avec un taux de 40,63% sur la France entière, qui élit cette année 74 députés.
En Allemagne (96 députés), le bond était encore plus spectaculaire avec une participation de 25,6% à 14H00 (12H00 GMT), en hausse de plus de cinq point par rapport à 2009 (20,2%). Il y a cinq ans, la participation avait atteint au final 43,3%, comme la moyenne de l'UE.
Elle était également en légère hausse au Portugal (21 députés), à 12,14% contre 11,84% en 2009.
En Croatie (11 députés), qui a rejoint l'UE l'an dernier, la participation était à 09H00 GMT, quatre heures après l'ouverture des bureaux de vote, de 7,53%, en hausse de 1,64% par rapport à la première élection européenne en 2013. La participation finale s'était alors établie à 20,84%.
A l'inverse, les Tchèques, qui se rendaient aux urnes vendredi et samedi pour élire leurs 21 députés, n'ont été au total qu'environ 20% à le faire, selon une estimation de l'agence de presse CTK.
Malte, où la participation est traditionnellement élevée, a enregistré la plus forte abstention de son histoire, limitée pourtant autour de 25%.
En Pologne, le Premier ministre Donald Tusk n'a pas fait preuve d'un optimisme démesuré concernant son pays. "Il serait mauvais que la Pologne soit la lanterne rouge", a-t-il déclaré, mais "si la participation dépasse 20%, ce ne sera pas un drame".
En 2009, l'abstention avait dépassé les 70% dans plusieurs pays de l'Est, notamment la Slovaquie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie, la République tchèque et la Slovénie.
bur-jlb/cb/mr