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Au dernier jour de son pélerinage, le pape François égrène les sites sensibles de Jérusalem

Au dernier jour de son pélerinage, le pape François égrène les sites sensibles de Jérusalem

Le pape François conclut lundi son pèlerinage au Proche-Orient par une série de visites dans la poudrière de Jérusalem sur des sites sacrés à haute charge symbolique et des rencontres avec des dirigeants religieux musulmans et juifs.

Dimanche à Bethléem, en Cisjordanie, il a marqué les esprits en touchant du doigt la réalité "inacceptable" du conflit israélo-palestinien par sa prière silencieuse au pied du "mur" de séparation et son invitation aux dirigeants des deux camps à prier avec lui au Vatican pour la paix.

Mais le moindre incident de parcours menace d'être lourd de conséquences à Jérusalem, où il se rendra successivement sur l'esplanade des Mosquées, qui abrite le troisième lieu saint de l'islam, puis au mur des Lamentations, site sacré du judaïsme, pour conclure par une messe au Cénacle, au grand dam d'extrémistes juifs revendiquant l'exclusivité du site.

A Jérusalem, face aux menaces de troubles de la part d'activistes juifs d'extrême-droite, la police israélienne a annoncé dimanche avoir arrêté 26 membres de cette mouvance qui manifestaient contre la visite papale sur le mont Sion, où se trouve le Cénacle.

La police, qui a mobilisé plus de 8.000 agents pour un dispositif baptisé "Opération soutane blanche", a également engagé des procédures d'éloignement à l'encontre d'une quinzaine d'extrémistes juifs présumés.

Tout près de la Vieille ville, François déposera aussi une gerbe sur la tombe du fondateur du sionisme Théodore Herzl, une première pour un pape, bien que des activistes palestiniens l'aient exhorté à "ne pas ternir sa visite par de tels gestes".

Il se rendra ensuite au mémorial de la Shoah à Yad Vashem, une étape dont il a souligné dimanche le caractère "particulièrement touchant" et exemplaire.

Le pape sera reçu par les deux Grands rabbins d'Israël, puis par le président Shimon Peres, avant d'accueillir à son tour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Notre-Dame, une propriété du Vatican à la limite entre l'Ouest et l'Est de Jérusalem.

Il rencontrera également de nouveau des religieux de différentes confessions chrétiennes, en particulier orthodoxes, dans un rapprochement historique qui a justifié ce pèlerinage, 50 ans après le sommet historique à Jérusalem entre le pape Paul VI et le chef de l'Eglise orthodoxe de l'époque, Athénagoras.

Cette débauche de mouvement marque aussi une revanche personnelle pour Jorge Bergoglio, dont le premier voyage en Terre sainte avait été compromis par la guerre israélo-arabe d'octobre 1973, qui avait éclaté juste après son arrivée.

Les combats avaient confiné le futur souverain pontife pour l'essentiel de son séjour à l'hôtel American Colony à Jérusalem-Est, où il s'était consacré à la lecture, selon son entourage.

Cette fois, son pèlerinage pourrait connaître des retombées immédiates, puisque le président palestinien Mahmoud Abbas a accepté l'invitation qu'il a lancée lors de la messe à Bethléem de se joindre à lui au Vatican pour "une prière intense en invoquant de Dieu le don de la paix".

"La visite aura lieu le 6 juin", a précisé le négociateur palestinien Saëb Erakat.

Invité lui aussi, M. Peres a salué la démarche, a expliqué son porte-parole sans confirmer qu'il s'y rendrait.

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