Les Etats-Unis, alliés militaires de la Thaïlande, ont estimé mardi que loi martiale imposée par l'armée thaïlandaise ne constituait pas un coup d'Etat, mais ont exhorté les militaires à respecter les institutions démocratiques du royaume.
"La déclaration de la loi martiale est autorisée par la Constitution" thaïlandaise, a relevé la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki, interrogée pour savoir si Washington considérait qu'un coup d'Etat militaire était en cours à Bangkok.
Elle a rappelé ce qu'avait souligné dans la nuit de lundi à mardi son ministère après l'imposition de la loi martiale en Thaïlande: "L'armée a déclaré publiquement que ce serait une mesure temporaire. Nous espérons qu'elle respectera son engagement (...) ainsi que les institutions démocratiques".
Mme Psaki a précisé que son gouvernement était "en communication régulière avec les forces armées (thaïlandaises) depuis l'imposition de la loi martiale et en contact aussi avec le gouvernement" à Bangkok.
La diplomatie américaine a une nouvelle fois encouragé les autorités thaïlandaises à "protéger les libertés publiques, les libertés d'expression et de la presse".
Washington a encore appelé les deux camps qui s'affrontent depuis des mois en Thaïlande "à résoudre leurs différends par le dialogue" et à organiser des "élections" législatives dans le royaume.
L'armée thaïlandaise a décrété la loi martiale et déployé des soldats dans Bangkok, faisant redouter un coup d'Etat, après des mois de crise politique et de manifestations antigouvernementales ayant fait 28 morts.
Washington, qui a un traité militaire avec Bangkok, reste extrêmement prudent sur la crise thaïlandaise, renvoyant dos à dos le pouvoir et l'opposition. Cette puissance d'Asie du Sud-Est a connu 18 coups d'Etat ou tentatives de coups d'Etat et des vagues régulières de violences depuis qu'elle est devenue une monarchie constitutionnelle en 1932.
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