Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Ouverture d'une conférence de donateurs du Soudan du Sud à Oslo

Ouverture d'une conférence de donateurs du Soudan du Sud à Oslo

Une conférence de donateurs s'est ouverte mardi à Oslo afin de mobiliser un gros milliard de dollars, nécessaire pour éviter une famine menaçant des millions de personnes au Soudan du Sud ravagé par la guerre.

"Des signes de crise alimentaire majeure sont déjà là", a prévenu la responsable des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos. "Les stocks de nourriture sont déjà épuisés dans les zones isolées par le conflit et les prix (des aliments) se sont envolés".

Selon les Nations unies, 4 millions de personnes, soit un tiers de la population, sont menacées par la faim dans le jeune État africain, théâtre de combats entre gouvernement et rebelles depuis le 15 décembre.

Les besoins d'aide humanitaire pour le Soudan du Sud sont estimés à 1,8 milliard de dollars pour l'année en cours.

Avant la conférence d'Oslo, seuls 536 millions de dollars avaient été réunis, soit un trou de 1,26 milliard.

Mardi, les États-Unis ont promis 291 millions de dollars, la Grande-Bretagne 100 millions et l'Union européenne 55 millions d'euros. La Norvège, pays hôte, s'est aussi engagée à verser 63 millions de dollars et la Suède 33 millions.

La situation est d'autant plus délicate que la saison des pluies rend impraticables les rares routes du pays, voire certaines pistes d'atterrissage, compliquant et renchérissant l'acheminement de l'aide dans de vastes régions.

Indépendant depuis 2011 après une guerre longue et meurtrière entre Khartoum et la rébellion SPLM désormais au pouvoir à Juba, le Soudan du Sud a replongé dans un nouveau conflit, né de la rivalité politique entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président, Riek Machar, limogé en juillet 2013.

Le conflit est aggravé par de vieilles rancunes entre les deux principaux peuples du pays, Dinka et Nuer, auxquels Salva Kiir et Riek Machar appartiennent respectivement.

Malgré un accord signé le 9 mai, les combats se poursuivent et s'accompagnent de massacres et d'atrocités contre les civils sur des bases ethniques: des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes, sont mortes et plus de 1,3 million de Sud-Soudanais ont fui leurs habitations.

Les pourparlers d'Addis Abeba destinés à trouver une issue politique au conflit ont été à nouveau suspendus lundi, pour 12 jours.

phy/hh/mba

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.