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Libye: Washington prend ses distances avec l'offensive d'un général dissident

Libye: Washington prend ses distances avec l'offensive d'un général dissident

La diplomatie américaine a nettement pris ses distances mardi avec un général dissident libyen qui a lancé une offensive militaire contre les milices islamistes de ce pays, appelant toutes les parties à trouver une issue pacifique à la crise.

Parallèlement, Washington a renforcé son dispositif militaire en Sicile (Italie) pour être prêt à conduire une évacuation de son ambassade à Tripoli en cas d'aggravation de la situation, le Pentagone assurant qu'il s'agissait d'une simple "mesure de précaution".

La porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki, a indiqué que les Etats-Unis n'avaient "pas eu de contacts récemment" avec le général libyen à la retraite Khalifa Haftar.

"Nous n'approuvons, ni ne soutenons les actions conduites sur le terrain", a-t-elle déclaré. "Nous n'avons pas non plus apporté d'assistance à ces actions", a-t-elle tenu à préciser.

Mme Psaki n'a pas voulu dire si l'offensive du général Haftar était considérée comme un coup d'Etat militaire aux yeux de Washington. Car lorsque l'administration américaine déclare que tel ou tel gouvernement démocratique a été renversé par un coup d'Etat, le Congrès impose alors de fortes restrictions en termes d'aide financière bilatérale.

Un général dissident libyen a rallié de nouveaux soutiens à son offensive depuis vendredi contre les milices islamistes qui ont promis d'y faire face, faisant craindre une guerre ouverte dans le pays en proie à l'anarchie, trois ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi.

Tripoli l'a accusé de "tentative de coup d'Etat" mais le général à la retraite Khalifa Haftar affirme qu'il ne souhaite pas conquérir le pouvoir et qu'il répond "à la demande de la population de combattre le terrorisme".

"Nous continuons d'appeler toutes les parties à s'abstenir de tout recours à la violence et à chercher une solution par des voies pacifiques", a plaidé le département d'Etat.

La diplomatie américaine a rappelé que son ambassade à Tripoli fonctionnait "normalement", malgré le traumatisme de l'attaque du 11 septembre 2012 contre son consulat à Benghazi qui avait coûté la vie à quatre agents américains, dont l'ambassadeur Christopher Stevens.

Le Pentagone a toutefois dépêché sur la base de Sigonella (Sicile) une cinquantaine de Marines supplémentaires, ainsi que trois avions hybrides Osprey depuis celle de Moron (Espagne) où ils sont stationnés.

"En ce moment, il y a 250 Marines en Sicile, 7 Ospreys et trois (avions ravitailleurs) KC-130", a déclaré le porte-parole, selon qui il s'agit d'une "mesure de précaution" au cas où une évacuation devrait être conduite.

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