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Les Allemands hostiles à plus d'engagement international (sondage)

Les Allemands hostiles à plus d'engagement international (sondage)

Une majorité d'Allemands sont hostiles à un plus grand engagement de leur pays dans les affaires internationales, malgré la volonté de leur gouvernement d'assumer plus de responsabilités, selon une étude publiée mardi.

Au total, 60% des personnes interrogées estiment que "l'Allemagne doit continuer à se tenir en retrait" de la politique internationale, tandis que seulement 37% jugent que leur pays "devrait s'engager avec plus de force", selon cette étude commandée par la Fondation Körber, en collaboration avec le ministère allemand des Affaires étrangères, et publiée par le quotidien Süddeutsche Zeitung (SZ).

En 1994, une étude comparable donnait un résultat inverse (62% pour plus d'engagement de l'Allemagne, 37% contre) souligne le journal. "Les citoyens s'intéressent au monde mais ne souhaitent pas (pour l'Allemagne) plus de responsabilité", en conclut le quotidien de Munich, relevant que ces résultats ne devraient pas satisfaire les dirigeants allemands qui ont plaidé récemment pour un plus grand rôle de l'Allemagne, à la hauteur de son poids économique.

"Une majorité claire se montre sceptique vis-à-vis du plaidoyer du président Joachim Gauck, de la ministre de la Défense Ursula von der Leyen et (du ministre des Affaires étrangères) Steinmeier en faveur de plus d'engagement de l'Allemagne dans le monde", relève le SZ.

Lors d'une conférence sur ce thème, mardi matin à Berlin, M. Steinmeier a jugé qu'il "manquait (à l'Allemagne) cet ADN" lui permettant de discuter ouvertement de son engagement dans les crises internationales. "Je crois que nous devons purement et simplement travailler sur ce sujet", a-t-il dit.

Selon l'étude publiée mardi, les thèmes les plus susceptibles de justifier une intervention aux yeux de la population allemande sont la défense des droits de l'Homme (pour 66% des personnes interrogées), les enjeux climatiques et environnementaux (59%) et la garantie des approvisionnements énergétiques (57%), ce dernier thème pouvant avoir été influencé par la crise ukrainienne, relève le SZ.

Les justifications les moins à même de susciter l'approbation des Allemands sont celles de la "défense de la sécurité de nos alliés", "la protection d'Etats faibles contre des agressions extérieures" et "la promotion de la démocratie dans d'autres pays".

elr/aro/fw

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