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Le Sénat américain prépare des sanctions contre le Venezuela

Le Sénat américain prépare des sanctions contre le Venezuela

Un projet de sanctions américaines contre les responsables gouvernementaux vénézuéliens impliqués dans la répression des manifestations contre le président Nicolas Maduro a été adopté par une commission du Sénat mardi, étape préliminaire à son adoption éventuelle par le Congrès.

La situation au Venezuela mobilise depuis des semaines de nombreux parlementaires américains, démocrates comme républicains, enclins à exercer une pression diplomatique maximale sur le pouvoir socialiste de Nicolas Maduro. Son gouvernement accuse en retour les Etats-Unis d'ingérence et a promis de déposer une plainte aux Nations unies.

La proposition de loi entérinée mardi par la commission des Affaires étrangères du Sénat par 13 voix contre 2 vise à geler les avoirs et interdire du territoire américain tout responsable ou ancien responsable gouvernemental qui aurait contribué à des "violences importantes ou des violations graves des droits de l'homme contre toute personne associée aux manifestations anti-gouvernementales débutées le 4 février 2014".

Sont aussi visées les personnes ayant fait arrêter ou poursuivre des manifestants en raison de leur "exercice légitime de la liberté d'expression ou de rassemblement".

Une mesure similaire a été adoptée la semaine dernière par la commission équivalente de la Chambre des représentants.

"Ceux qui violent les droits de l'homme au Venezuela, quel soit le groupe auquel ils appartiennent --Etat, armée, forces de sécurité , groupes civils-- subiront des conséquences s'ils continuent de violer les droits de l'homme des étudiants vénézuéliens qui manifestent pacifiquement pour leur pays et leurs familles", a déclaré aux journalistes le président de la commission, le démocrate Robert Menendez.

L'imposition des sanctions et le choix des individus resterait, comme c'est l'usage, à la discrétion de l'exécutif américain.

Les manifestations d'étudiants et d'opposants durent depuis plus de trois mois dans le pays et ont fait officiellement 42 morts et 800 blessés; 252 personnes sont toujours détenues. Malgré une médiation régionale, le dialogue entre gouvernement et opposition reste dans l'impasse.

Les protestataires critiquent l'insécurité galopante, les pénuries, l'inflation et la répression policière.

rsr-ico/bdx

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