L'Asie, où les saisies ont triplé en cinq ans, consomme de plus en plus de méthamphétamines et dope la production mondiale, a indiqué mardi un rapport de l'ONU.
Selon l'Office des Nations unies contre les drogues et le crime (Unodc), la production de ces drogues est également en expansion dans cette région en plein développement économique et la plus peuplée du monde, avec de sérieuses conséquences sociales et sanitaires.
Dans un rapport mondial présenté à Tokyo, l'Unodc a regroupé les méthamphétamines, les amphétamines et d'autres substances chimiques baptisées "stimulants de type amphétamine" ou ATS.
"Au fil des années, les saisies de méthamphétamines ont essentiellement été signalées en Asie de l'est et du sud-est, dans des pays tels que la Chine, l'Indonésie, le Laos, la Malaisie, Myanmar et la Thailande".
Selon ses conclusions, les saisies d'ATS ont triplé durant la période 2007-2012, avec au moins 36 tonnes chaque année.
La Chine en particulier connaît un grave problème avec ces drogues: les autorités avaient saisi 6 tonnes en 2008 et plus de 16 en 2012, soit 45% de toutes les saisies de méthamphétamines effectuées en Asie cette année-là, précise l'organisme.
La Thailande enregistre également ses plus hauts niveaux de saisies depuis 5 ans, poursuit cette étude, selon laquelle la forte demande régionale en ATS a contribué aussi au développement de la production locale, notamment en Chine, au Myanmar et aux Philippines.
"L'impact des ces drogues synthétiques, en particulier les méthamphétamines et les nouvelle substances psychoactives, sur les systèmes de santé, mais aussi judiciaire, policier et carcéral est énorme pour les pays de cette région", estime Jeremy Douglas, le responsable régional de l'Unodc.
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