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La France prête à faire évoluer Ariane 6

La France prête à faire évoluer Ariane 6

La France est prête à examiner les modifications du futur lanceur Ariane 6 que réclamerait l'industrie, a assuré mardi à Berlin la secrétaire d'Etat française chargée du dossier spatial, Geneviève Fioraso, reconnaissant qu'il fallait s'adapter à la concurrence.

Mme Fioraso, qui avait célébré la veille les 50 ans de l'Agence spatiale européenne (ESA) avec notamment son homologue allemande Brigitte Zypries, a toutefois souligné que in fine c'étaient les responsables politiques qui prendraient les décisions.

Le développement et la configuration d'une Ariane 6 pour succéder au lanceur actuel Ariane 5 doit être confirmé par les ministres de l'ESA à la fin de l'année à Luxembourg. En attendant, ils ont déjà validé une évolution d'Ariane 5 à mi-vie, Ariane 5ME, qui doit entrer en service en 2018.

"Nous sommes ouverts à des évolutions, (..) il faut être évolutif et ouvert", a déclaré lors d'une rencontre avec la presse Mme Fioraso, Secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la Recherche.

"La concurrence est plus rapide que nous l'avions anticipé" lorsque les Etats membres de l'ESA ont pris des décision fin 2012, a-t-elle reconnu.

"La concurrence internationale est de plus en plus rude", a-t-elle ajouté, mentionnant la société SpaceX du milliardaire américain Elon Musk, qui a réussi fin 2013 les premiers lancements de satellites commerciaux avec sa fusée Falcon à un coût bien moindre qu'Ariane.

"Nous sommes dans une situation où il faut réagir, nous avons besoin de convergence entre les industiels et les scientifiques, et de convergence entre la France et l'Allemagne", a-t-elle expliqué, précisant que ces deux pays avaient prévu de se retrouver le 8 juillet pour examiner les proposition finales.

Admettant "impensable que le gouvernement impose des solutions qui ne soient pas admises par les industriels", Geneviève Fioraso elle a toutefois souligné la nécessité que les modifications éventuelles d'Ariane 6 "répondent aux mêmes critères de compétitivité, de fiabilité et d'équilibre industriel" que le projet actuel.

Et elle a mis en garde: "vous entendez des propositions de différentes agences" mais "ce sont les politiques qui décident".

L'ESA prévoyait une Ariane 6 qui ne lancerait qu'un satellite à la fois, une configuration qui ne semble plus adaptée à un marché où la taille des satellites diminue, notamment avec l'apparition des satellites à propulsion électrique, qui emportent beaucoup mois de carburant que les satellites en orbite actuellement.

Le directeur de l'Agence spatiale allemande (DLR), Johann-Dietrich Wörner, a critiqué cette configuration dans une interview publié le 13 mai par le quotidien français Les Echos.

Lors du salon aéronautique de Berlin (ILA) mardi, M. Wörner s'est montré conciliant. "Il y a des divergences sur la question: comment évaluons-nous le marché?" a-t-il admis. Mais "nous avons plus de choses en commun que de choses qui nous divisent, et sur les quelques petits aspects qui nous divisent nous allons devoir négocier"

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