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Injection létale: la justice américaine suspend une nouvelle exécution

Injection létale: la justice américaine suspend une nouvelle exécution

Une cour d'appel américaine a suspendu mardi une nouvelle injection létale prévue six heures plus tard dans le Missouri (centre), trois semaines après la longue agonie d'un condamné à mort en Oklahoma.

Russell Bucklew, condamné à mort pour le meurtre de son rival amoureux et le viol de son ancienne compagne, devait mourir à 00H00 locales dans la nuit de mardi à mercredi.

Cet homme qui souffre de tumeurs vasculaires et de troubles circulatoires, affirme qu'une exécution par injection lui ferait endurer les mêmes souffrances que Clayton Lockett, qui a succombé 43 minutes après l'injection de nouveaux produits, le 29 avril en Oklahoma.

Bucklew avait demandé mardi le report de son exécution à la cour d'appel du 8e circuit, ainsi qu'à la Cour suprême des Etats-Unis, en raison des souffrances qu'il risquait de subir, en violation du Huitième amendement de la Constitution qui interdit les "châtiments cruels et inhabituels".

Il a en outre contesté la règle du secret d'Etat qui entoure la provenance des barbituriques utilisés pour les exécutions aux Etats-Unis.

A six heures de l'heure prévue pour l'exécution à Bonne Terre, la cour d'appel a conclu qu'il y avait "une probabilité substantielle que Bucklew obtienne gain de cause sur le fait que l'actuelle procédure d'exécution (au Missouri) présente un +risque objectivement intolérable de souffrances+", selon l'arrêt de la cour.

Ses avocats se sont dits "profondément soulagés que la Cour d'appel du 8e Circuit ait accordé un sursis pour l'exécution de Russell Bucklew, qui encourait un risque substantiel de mort atroce et prolongée ce soir en raison de son état de santé rare et grave", selon un communiqué de l'avocate Cheryl Pilate.

Si elle avait eu lieu, cette exécution aurait été la première depuis celle du 29 avril, qui a soulevé des protestations jusqu'à la Maison Blanche. Deux précédentes exécutions prévues en Oklahoma et au Texas avaient déjà été reportées, sur fond de polémique sur l'injection létale aux Etats-Unis.

chv/mf

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